« Rien ne vaut un viol collectif » : une campagne choc contre l'homophobie fait polémique

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Présente depuis quelques jours dans les grandes villes françaises, la campagne anti-homophobie de Vangardist ne passe pas auprès de certain.e.s internautes.

Vangardist homophobie
La campagne contre les LGBTphobies - Vangardist

« Pour qu’une femme aime les hommes, rien ne vaut un viol collectif. » Choquant ? Oui, mais la phrase ne s’arrête pas là. « En Jamaïque, on viole les femmes pour les guérir d’être lesbiennes », continue une publicité, affichée dans plusieurs villes de France. Les affiches anti-lesbophobie sont apparues ces derniers jours à Paris, Lyon mais aussi à Metz ou Nantes et ont fait réagir les passant.e.s et les internautes.

« L’époque où l’on torturait les homosexuels n’est pas si lointaine. Elle est à trois heures d’avion », déclame une deuxième affiche, avant de continuer en petit caractère : « L’homosexualité est encore un crime dans 72 pays. ». Les deux publicités contre l’homophobie finissent par inviter à signer une pétition sur le site Pink Triangle Issue. Celle-ci vise à faire en sorte que l’ONU intègre les notions d’orientation sexuelle et de genre dans l’article 2 de la déclaration des Droits de l’homme. Sur les réseaux sociaux, bien des militant.e.s critiquent les affiches, les accusant d’être contre-productives, voire ethnocentrées.

Communication

Qui se cache derrière cette campagne choc contre les LGBTphobies ? D’après Le Républicain Lorrain, il s’agit du magazine masculin progressiste autrichien Vangardist, dont les déclinaisons sont disponibles un peu partout dans le monde. Fruit d’un partenariat avec l’agence Serviceplan, les pub sont visibles dans le métro parisien et sur 1 000 panneaux JCDecaux en France. Leur but ? Lutter contrer les discriminations faites aux personnes LGBT+.

Ce n’est pas la première fois que le magazine se fait remarquer. En 2015, Vangardist avait mélangé le sang de trois personnes séropositives à son encre de publication pour sensibiliser à la sérophobie. Une façon, dans les deux cas, de faire réagir. Et à la vision des réactions sur les réseaux sociaux, on ne peut que se dire que le coup de com’ a fonctionné.