« My Lady », « Une Famille italienne » et « Mission: Impossible - Fallout » : notre critique ciné de la semaine

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Cette semaine, on fait dans la démesure avec une femme d'exception, une famille haute en couleurs et un Tom Cruise en roue libre. Accrochez-vous !

My Lady Une Famille italienne Mission imossible : Fallout
« Mario » de Marcel Gisler

My Lady

Réalisation : Richard Eyre
Drame – Royaume-Uni – 2018
Distribution : Emma Thompson (Fiona Maye), Stanley Tucci (Jack), Fionn Whitehead (Adam), Ben Chaplin (Kevin Henry), Jason Watkins (Nigel Pauling), Anthony Calf (Mark Berner)

Fiona Maye, une éminente juge, doit statuer sur le cas d’Adam, atteint de leucémie. Il a besoin d’une transfusion sanguine, mais ses parents et lui refusent, parce qu’ils sont Témoins de Jehovah. Elle décide de le rencontrer pour savoir s’il a été influencé par son entourage.

Dans cette adaptation du roman L’Intérêt de l’enfant de Ian McEwan (2014), Emma Thompson fait montre de tout son talent. Elle est tout bonnement prodigieuse. Elle incarne cette juge de la Haute Cour tellement débordée par sa fonction qu’elle en néglige son mariage.

Note : 4/5

Son gentil mari, à qui le brillant Stanley Tucci prête ses traits, est toujours amoureux de son épouse, mais lui annonce vouloir démarrer un liaison, dans l’espoir de la faire réagir. Tout d’abord rigide et droite, comme dans son travail, elle va peu à peu comprendre certaines choses, aidée en cela par sa rencontre avec le jeune Adam, joué par l’excellent Fionn Whitehead. Les questionnements et l’insistance du jeune homme vont l’inciter à revoir ses convictions.

Certes classique, ce beau drame sensible vaut très largement d’être vu pour son éloquent portrait d’une femme blessée.

Une Famille italienne

Réalisation : Gabriele Muccino
Comédie dramatique – Italie – 2018
Distribution : Stefano Accorsi (Paolo), Pierfrancesco Favino (Carlo), Gianmarco Tognazzi (Riccardo), Sabrina Impacciatore (Sara), Carolina Crescentini (Ginevra), Giampaolo Morelli (Diego), Elena Cucci (Isabella), Claudia Gerini (Beatrice), Massimo Ghini (Sandro), Ivano Marescotti (Pietro), Giulia Michelini (Luana)

Pietro et Alba fêtent leurs noces d’or. Toute la famille se réunit sur une petite île pour célébrer l’évènement. Au moment de repartir, une tempête contraint tout ce petit monde à rester sur place durant deux jours. Cette cohabitation inattendue va raviver querelles et secrets.

La joyeuse réunion de famille nombreuse commençait pourtant bien. C’était sans compter le sang chaud des Latin.e.s ! La légendaire passion excessive des italien.e.s est ici au centre de l’histoire.

Note : 4/5

Tous les personnages laissent éclater leurs émotions, bonnes et mauvaises, ou bien les subissent de leurs conjoint.e.s ou parents. Cette valse des sentiments aux accents de vaudeville est évidemment très stéréotypée, mais tellement réaliste que beaucoup s’y retrouveront, à un moment ou un autre de leur vie.

De l’adolescence à la retraite, tout le monde a des choses à reprocher ou à se reprocher. Cette dramédie transalpine très bavarde et qui sent bon la Méditerranée ravira les amoureux de l’amore. Embarquez sur le ferry !

Mission : Impossible – Fallout

Réalisation : Christopher McQuarrie
Action – Etats-Unis – 2018
Distribution : Tom Cruise (Ethan Hunt), Simon Pegg (Benji Dunn), Ving Rhames (Luther Stickell), Henry Cavill (August Walker), Rebecca Ferguson (Ilsa Faust), Sean Harris (Solomon Lane), Vanessa Kirby (White Widow), Alec Baldwin (Alan Hunley), Angela Bassett (Erica Sloan), Michelle Monaghan (Julia Meade-Hunt)

Ethan Hunt et son équipe doivent empêcher un groupe d’anarchistes de faire sauter des bombes atomiques qui entraineraient la fin d’une grande partie de l’humanité.

Fallout est le sixième volet des aventures d’Ethan Hunt, et la suite directe de Rogue Nation (2015). Ceci explique le choix de Christopher McQuarrie aux manettes, qui est à ce jour le seul à avoir rempilé.

Note : 3,5/5

La formule reste la même et d’une efficacité toute cruisienne : imbroglio d’espionnage et cascades inouïes réalisées sans fond vert par Tom himself. On reste en terrain connu, donc !

Seul le ton a un peu changé, l’humour et la légèreté ayant fait place à plus de gravité. Notre beau quinqua, s’il commence à vieillir, reste malgré tout increvable, et le scénario plutôt complexe ne laisse nul temps au public pour s’assoupir.

Même si la franchise s’essouffle un peu, cet épisode reste un bon cru.

Également à l’affiche cette semaine :

Mario (réalisé par Marcel Gisler) : Mario, un jeune footballeur, tombe amoureux de Léon, un nouveau venu au club. Mais bientôt la rumeur les dit ensemble, ce qui compromet leur chances de passer en 1ère division. L’homophobie dans le milieu du sport n’est pas un mystère, mais est rarement traitée à l’écran. Ce film suisse allemand sonne très juste. Dans le rôle titre, Max Hubacher est très touchant. Il fait le grand écart, après son rôle de nazi dément dans le récent The Captain. Très peu diffusé en salle, Mario a heureusement été édité en DVD et VOD il y a quelques semaines.

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