« Dans le 93, avec un transsexuel on a une espérance de vie de un mètre » : l'humoriste Elsa Barrère s'illustre par un sketch transphobe

Publié le

Attention aux oreilles sensibles, l'humoriste a publié sur sa page Facebook un extrait de spectacle où elle s'illustre par un humour transphobe. Et les réactions n'ont pas traîné...

elsa barrere humoriste
Elsa Barrère sur le plateau de BFM Paris en novembre 2016 - Capture d'écran BFM Paris

Face aux blagues transphobes, l’assistance est hilare. L’humoriste francilienne Elsa Barrère a fièrement publié sur sa page Facebook un extrait de l’un de ses spectacles dans lequel elle s’illustre par sa transphobie.

« Mes potes aussi me disent : “mais pourquoi tu sors pas avec un transsexuel (sic) ? Comme ça t’as tout”. J’habite dans le 93 moi, je me ramène avec un transsexuel (sic) on a une espérance de vie de un mètre », lance celle qui a notamment officié pour des chroniques sur la station OÜI FM jusqu’en juin 2016. De l’usage du terme « transsexuel », jugé transphobe par la plupart des personnes concernées, au cliché sur la Seine-Saint-Denis, l’humoriste semble prête pour cocher toutes les cases du bingo de la transphobie.

Elle poursuit dans un propos que la rédaction n’est pas certain d’avoir clairement identifié, que nous vous livrons tel quel : « C’est la chasse à cour, les oreilles, la queue, les ovaires… », égraine-t-elle avant de conclure : « Bon à la limite je pourrais m’enfuir parce qu’avec ses talons aiguilles il les retiendrait un petit peu ». On comprend alors qu’Elsa Barrère parle d’une femme trans. Malaise, le mégenrage est total et assumé.

De fortes réactions

Les réactions dans les commentaires en dessous de la publication Facebook sont quasi unanimes : les personnes dénoncent la transphobie de l’humoriste et ont interpellé de nombreuses associations de défense des personnes trans. Une personne concernée a toutefois estimé qu’il ne s’agissait pas de transphobie : «  En tant que trans, tu as tout mon soutien Elsa, on est dans une démocratie, on est Charlie et on n’oublie pas… », a défendu l’utilisatrice du réseau social.

En décembre 2017, l’Association des journalistes LGBTI (AJL) a publié une étude intitulée Talk-shows français : le buzz sur le dos des minorités pour montrer la façon dont les blagues à la télévision se font très souvent au détriment du respect des minorités. À bon entendeure…