YouTube s'excuse (enfin) de sa politique discriminatoire envers les contenus LGBT+

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YouTube prend acte des nombreuses critiques concernant sa politique sur les contenus LGBT+, souvent démonétisés voire constellés - outre-Atlantique - de pubs homophobes. On attend les actions.

Youtube contenus LGBT
La Youtubeuse Dutchy / YouTube/Bloom

Il était temps. YouTube a attendu la fin du mois des Fiertés américaines, samedi dernier, pour prendre acte et s’excuser pour la politique du groupe qui s’applique spécifiquement aux contenus LGBT+.

« C’est le dernier jour du Mois des Fiertés et nous voulions nous adresser à la communauté LGBTQ. Nous sommes fier.e.s des incroyables voix LGBTQ sur notre plate-forme et du rôle important qu’elles jouent dans les vies des jeunes. Mais nous avons aussi eu des sujets sur lesquels nous avons laissé tomber la communauté LGBTQ – des publicités inappropriées et des doutes sur notre gestion de la politique de monétisation des contenus. Nous sommes désolé.e.s et nous voulons faire mieux. Nous avons pris des mesures sur les publicités qui violent nos codes, et nous allons renforcer notre attention sur ce sujet. Nous entendons les inquiétudes concernant notre politique de monétisation, on les prend au sérieux et travaillons à l’améliorer si besoin. C’est un point capital pour nous que la communauté LGBTQ se sente en sécurité, bienvenue, égale, et hébergée par YouTube. Votre travail est très puissant et nous nous engageons à travailler avec vous pour que tout soit parfait. » a expliqué la plate-forme dans un thread.


Une longue histoire

Cet avis arrive après de longs mois pendant lesquels des Youtubeurs et Youtubeuses Américain.e.s et Français.e.s s’étaient offusqué.e.s que des contenus publicitaires homophobes (pour les thérapies de conversion entre autres) apparaissent avec leurs posts. Sam Collins, un jeune YouTubeur trans avait publié une vidéo sur le sujet.

Parce que les vidéos parlent de questions LGBT et comportent des termes comme « gay », « lesbian » ou « trans », le système automatisé range les vidéos parmi les contenus des sujets controversés (donc peu susceptibles d’attirer les publicitaires qui paient), donc non monétisables. Ce qui n’est pas le cas des contenus d’ordre sexuel hétéro, loin de là.

Lae YouTubeur Mx Cordelia, 16000 abonné.e.s en France, a de nombreuses fois démontré combien ses posts engagé.e.s (y compris sur les questions féministes) étaient touchés par une démonétisation liée aux algorithmes problématiques de la plateforme.

Après la prise d’actes, donc, vivement la prise d’actions.