La mobilisation a payé : la Pride de Rennes s'affichera fièrement dans les transports

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Au-delà de l'affichage dans les transports en commun rennais, le centre GLBT a pu aussi faire avancer d'autres revendications auprès du Star.

Marche des Fiertés de Rennes, 2013
Marche des Fiertés de Rennes, 2013 - Julie Missbutterflies / Flickr

Victoire(s). Un peu plus tôt dans la semaine, nous vous racontions comment l’antenne rennaise de Keolis, le Star, refusait de diffuser l’annonce de la marche des fiertés de Rennes, prévue pour le 16 juin prochain, sous couvert de « neutralité ». Grâce aux réactions indignées des concerné.e.s et aux messages postés sur les réseaux sociaux, notamment via le hashtag #LikeAStarSansFierté lancé par les militant.e.s du CGLBT de Rennes, en réaction à cette annonce, les revendications des organisateurs et organisatrices de la marche des fiertés ont été entendu.e.s.

Lutte contre le harcèlement, formation aux questions LGBT+, changement de prénom sur le titre de transport simplifié

Ce jeudi 31 mai, le Centre Gay Lesbien Bi et Trans devait rencontrer Rennes Métropole, qui avait déjà exprimé son soutien à l’association, afin de voir comment négocier auprès de Keolis. Finalement, la réunion s’est faite directement auprès de la société de transports. Résultat ? Des mesures « très encourageantes » ont été prises, a raconté Élian, administrateur du centre, à Komitid. «  Le Star s’est engagé à nous faire intégrer le groupe de travail sur le harcèlement à la rentrée prochaine, mais pas que. Le personnel, aussi bien les agent.e.s que les conducteurs.rices et contrôleurs.euses, sera formé sur les questions LGBT+, et aux discriminations liées. Et la procédure de changement de prénom sur la carte KorriGo, jusque là laissée à l’appréciation aléatoire des personnes au guichet, sera lissée  ».

« On a encore un rôle à jouer »

Quant à l’épineuse question de l’affichage, elle est réglée aussi. Malgré la contrainte de temps, une solution a été trouvée : une semaine en amont de la marche des fiertés, un texte « brut » l’annonçant sur le réseau de bus et de métros sera bien mis en place. « On va essayer d’y mettre un peu d’arc-en-ciel », ajoute Élian, un grand sourire dans la voix.

La pression médiatique, l’appui de Rennes Métropole, ainsi que de vives réactions en interne, confie le militant, auraient grandement aidé à l’obtention de ces mesures. L’équipe du CGLBT se félicite de ces petites victoires, qui constitueront des avancées concrètes pour l’amélioration du quotidien des personnes LGBT+ dans la ville bretonne, et peut retourner, apaisée, à l’organisation de sa pride. « Un dénouement comme celui-ci nous prouve bien qu’on a encore un rôle à jouer. Et ça nous redonne de l’énergie pour préparer la marche ! »