Mobilisation pour le premier char « gouine-trans » à la Marche des fiertés de Paris

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6 collectifs ont décidé d'unir leurs forces pour qu'un char « gouine-trans » puisse voir le jour à la Marche parisienne, prévue le 30 juin.

Visuel de la soirée du 4 mai à la Java (Paris) pour aider au financement d'un char « trans-gouine » à la Marche des fiertés parisienne.
Visuel de la soirée du 4 mai à la Java (Paris) pour aider au financement d'un char « trans-gouine » à la Marche des fiertés parisienne.

« Ça m’a toujours choquée cette quasi absence de représentation sur la Marche, c’est en gueule de bois le lendemain que j’ai décidé qu’on ferait nous aussi un char. ». Réponse de Sophie Morello, organisatrice des soirées Kidnapping à Paris, dans Friction Magazine, quand il lui a été demandé d’où lui était venue l’idée d’un char pour les personnes trans et les lesbiennes.

Sophia Morello, aussi connue sous le nom de DJ « Chatte de Pierre », vient en effet de motiver six collectifs (Shemale Trouble, Queer Week, Polychrome, Barbi(e)turix, House of Moda, La Kidnapping) à se réunir pour financer le premier char « gouine-trans » à la Marche des fiertés de Paris.

S’il voyait le jour, ce char serait le premier de ce genre dans l’histoire de la marche. Pour récolter des fonds et voir le projet se réaliser, les six collectifs organisent une soirée vendredi 4 mai à la Java, à Paris, avec une entrée à 10 euros. Une cagnotte a également été lancée en parallèle (565 euros au compteur à l’heure où nous écrivons ces lignes). Car oui, en plus du char, l’idée est également de financer un documentaire. « Monter un char c’est très long et très cher (6000 balles au minimum). 4h de visibilité sur un camion de 10m2 ? C’était important d’y ajouter de l’archive, et un second espace plus ample où réfléchir aux différentes causes de l’invisibilité chez les gouines. », a expliqué Sophie Morello à Friction.

« Tout le monde a sa place »

Pour celles et ceux d’entre vous qui ne pourraient pas assister à la soirée du 4 mai ou n’auraient pas les moyens de contribuer à la cagnotte, il est toujours possible de venir aider en tant que bénévole le jour J. Et Sophie Morello de conclure : « Tout le monde a sa place dans ce projet, il suffit de la prendre ! ».