Vague de réactions après l'adoption de la loi asile-immigration en première lecture

Publié le

Les associations de santé communautaire, de soutien aux personnes migrantes et LGBT+ redoublent de colère.

La loi asile-immigration a été adoptée en première lecture à l'Assemblée nationale
L'Assemblée nationale à Paris - Petr Kovalenkov / Shutterstock

61 heures de débats, plus de 900 amendements proposés… La loi asile-immigration a finalement été adoptée dimanche 22 avril en première lecture à l’Assemblée nationale avec 228 voix pour, 139 contre et 24 abstentions. Un premier pas vers l’adoption de cette loi malgré plusieurs manifestations rassemblant des milliers de personnes et les inquiétudes portées haut et fort par de nombreuses associations comme le BAAM, Amnesty International ou encore l’ARDHIS.

Adeline Toullier, directrice plaidoyer chez l’association Aides, avait notamment expliqué en quoi cette loi constituait une mise en danger pour les personnes migrant.e.s LGBT+, et celles porteuses du VIH, dans les colonnes de CNews Matin, le 18 avril dernier.

Un climat politique xénophobe

Il n’a pas échappé aux militants et militantes opposées à la loi asile-immigration que Génération Identitaire, mouvement d’extrême droite, a largement profité de sa lecture à l’Assemblée pour faire un gigantesque coup de com’ contre les personnes migrantes dans les Alpes.

Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, a tout d’abord condamné les « gesticulations » de Génération Identitaire se positionnant comme barrage aux migrant.e.s à la frontière sur Twitter. Puis il a finalement annoncé l’arrivée, dimanche soir, de renforts issus de la police et de la gendarmerie pour « s’assurer du respect absolu du contrôle aux frontières ». Une réaction qui a donné le sourire à Marine Le Pen, qui avait pourtant voté contre la loi asile-immigration, estimant qu’elle était encore trop permissive.

La mobilisation continue


Depuis hier soir, militant.e.s et associations continuent de dénoncer la loi, tout particulièrement sur les réseaux sociaux. Nul doute qu’une nouvelle manifestation sera bientôt organisée pour protester contre. À présent, tous les regards sont tournés vers le Sénat, où le texte sera à nouveau examiné au mois de juin.