Le Portugal approuve une loi facilitant le changement d'état civil pour les personnes trans

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Bonne nouvelle, le Parlement du Portugal vient d'approuver une loi permettant aux personnes trans de changer d'état civil sans intervention médicale. La mesure interdit également les mutilations dont sont victimes les enfants intersexes à la naissance.

Le Parlement portugais
Le Parlement portugais - Kartinkin77 via Shutterstock

Le Portugal vient de faire un bon de géant en matière de droits des personnes trans et intersexes. Comme le rapporte Reuters, le Parlement du pays a adopté vendredi 13 avril une loi rendant plus facile le changement d’état civil et interdisant les opérations chirurgicales subies par les enfants intersexes à leur naissance.

Les portugais et portugaises trans n’auront donc plus besoin d’être diagnostiqué.e.s comme souffrant de « troubles mentaux » dans le cadre d’un changement de genre à l’état civil. Aux oubliettes également l’obligation de subir une opération chirurgicale et de divorcer (lorsque la personne qui procède à la demande est mariée) pour que leur genre soit reconnu par l’État.

Avec cette loi, comme le rappelle l’ILGA-Europe dans un communiqué, le pays devient le sixième pays autorisant un changement de genre sans intervention médicale. Le Portugal rejoint donc Malte, la Norvège, le Danemark, l’Irlande et la Belgique. En France, le parcours d’une personne trans reste encore très compliqué, malgré la loi votée en 2016 dans le cadre du projet de loi Justice du XXIème siècle.

Deuxième pays du monde

« Le Portugal vient vraiment d’entrer dans l’histoire », explique Katrin Hugendubel, l’une des directrice de l’ILGA-Europe.

Le Portugal devient ainsi le deuxième pays du monde à interdire les interventions chirurgicales perpétrées sur des enfants intersexes. Dans le reste de l’Union  Européenne, et du monde, il est encore courant de « masculiniser » ou « féminiser » les parties génitales des nouveaux nés intersexes. Une situation dénoncée par de nombreux activistes et associations, pour qui ces interventions sont des mutilations génitales ayant un impact négatif sur la santé et le bien être des personnes concernées.