«Ipergay: l’essai de prévention par le traitement est-il voué à l’échec?», par Christophe Martet
Manque de communication, difficultés de recrutement, débat scientifique sur le placebo… L'essai de l'ANRS a du mal à trouver ses marques. Analyse des défis d'Ipergay.
Envisagé depuis deux ans, préparé depuis de longs mois par des investigateurs dont Jean-Michel Molina, l’essai Ipergay de l’Agence nationale de recherches sur le sida (ANRS) devrait débuter à l’automne 2011. Une date toujours au conditionnel, ce qui laisse un peu songeur sur l’état d’avancement de cet essai qui, à deux millions d’euros, est pourtant l’un des plus ambitieux de l’ANRS, toutes catégories confondues. Mais à quelques semaines du lancement, Ipergay soulève encore des interrogations et doit relever plusieurs défis. IPERGAY : DE QUOI S’AGIT-IL ? Ipergay est un essai qui vise à recruter des hommes et des trans’ séronégatifs ayant « des relations anales avec des hommes sans utilisation systématique d’un préservatif, avec au moins deux partenaires sexuels différents dans les six mois précédant leur participation à l’essai. » L’objectif principal de l’essai est de savoir si un antirétroviral (Truvada, du laboratoire Gilead) pris avant les rapports sexuels permettrait de réduire la transmission…
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