« L'univers drag brille par sa richesse et sa variété »

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Florent Gouëlou, aka Javel Habibi a lancé la soirée Arlequeen, dédiée à la culture drag sur le grand écran, au cinéma L'Arlequin, à Paris. Après une première édition consacrée au cultissime « Polyester », de John Waters, avec Divine, il nous parle de la deuxième soirée, avec des cours métrages étonnants et passionnants.

Image extraite du county métrage « Beyond The Sea », d'Hippolyte Leibovici - 2023
Image extraite du county métrage « Beyond The Sea », d'Hippolyte Leibovici - 2023

Florent Gouëlou, aka Javel Habibi, diplômé de la Fémis et réalisateur de Trois Nuits par semaine, a lancé en 2023 la soirée Arlequeen, dédiée à la culture drag sur le grand écran, au cinéma L’Arlequin, à Paris. Après une première édition consacrée au cultissime « Polyester », de John Waters, avec Divine, il nous parle de la deuxième soirée, avec des cours métrages étonnants et passionnants.

Komitid : Le 18 janvier a lieu la 2e édition du ciné-club Arlequeen, à l’Arlequin à Paris. Comment s’est passée la première avec la projection du cultissime POLYESTER ?

Javel Habibi : On peut dire que la première édition a été un franc succès ! L’idée, via Polyester, était d’ouvrir le bal avec un film subversif et réjouissant à redécouvrir ensemble. Le public a répondu avec enthousiasme, et le show qui a suivi dans l’espace lounge du bar nous a permis de poursuivre la soirée sur une note conviviale, avec des performances drag dans une proximité quasi-intime avec le public. J’ai hâte que le rendez-vous se poursuive et qu’il commence à voir revenir ses habitué.e.s.

« Je voulais que la programmation soit la plus éclectique possible, avec du documentaire, de la fiction, de l’expérimental et même de l’animation »

Pour cette deuxième soirée, la programmation est très diverse, entre film d’animation, documentaire, comédie musicale… Qu’est-ce qui a guidé votre choix ?

J’ai eu envie de proposer d’abord des objets de cinéma qu’on aurait plaisir à découvrir en salle. Je voulais que la programmation soit la plus éclectique possible, avec du documentaire, de la fiction, de l’expérimental et même de l’animation. Et de provenances variées, pas seulement française ou US. Tout cela sur le thème du drag ! L’univers drag brille par sa richesse et sa variété ; je suis heureuse que la sélection de films soit à cette image. Je pense qu’il y en aura pour tous les goûts et toutes les sensibilités.

La soirée Arlequeen, ce ne sont pas seulement des films, mais aussi des performances. Quel est le programme le 18 janvier ?

Ce sont aussi des débats après les films, car j’ai plaisir à ce que la parole circule dans la salle ! Après une première édition en compagnie de Ruby On The Nail, j’aurai le plaisir d’accueillir Tuna Mess. Tuna est créatrice de mode et plasticienne. Son approche du drag est à la fois visuelle, sensorielle et hors des sentiers battus. C’est une artiste que j’invite régulièrement dans le cabaret que j’anime chaque mois à la Flèche d’or et c’est aussi une façon de poursuivre ces collaborations de longue date ! Les Soirées Habibi de la Flèche d’or sont un show drag dédié au cinéma. Ici l’Arlequeen est une soirée ciné animée par des artiste drags. Les deux soirées sont très complémentaires.

« Arlequeen #2 – Courts mais drag », une sélection de courts métrages queer et drag en présence des équipes des films. Précédée et suivie de performances drag de Javel Habibi et de Tuna Mess, le 18 janvier, à 20 heures, au cinéma L’Arlequin. Plus d’infos sur la programmation ici.