L'Église catholique réaffirme son opposition au mariage pour tou·tes à Cuba

Publié le

L'Église catholique s'est prononcée mardi 5 octobre contre l'adoption du mariage pour tou·tes à Cuba, prévue dans le prochain Code des familles.

Cuba mariage pour tous eglise
La cathédrale de Nuestra Senora de la Asuncion à Santiago de Cuba -Maurizio De Mattei via Shutterstock

L’Église catholique a mis en garde, dans un message publié mardi par la Conférence épiscopale cubaine, contre l’adoption du mariage pour tou·tes à Cuba, prévue dans le prochain Code des familles, estimant que ce « sacrement » est entre un homme et une femme.

« Dans le monde dans lequel nous vivons, dans cette vie moderne, il y a souvent des atteintes au mariage quand on veut mettre sur un pied d’égalité l’union d’un homme et une femme avec d’autres formes de cohabitation et de relations humaines », a déclaré dimanche le prêtre Osmany Maso, lors de la messe.

« L’Église, avec joie, avec un grand respect, préfère toujours l’option, au nom de l’amour, du mariage entre un homme et une femme  », a-t-il ajouté.

Curé dans la province de Santiago de Cuba (est), le prêtre a prononcé son homélie dans le Sanctuaire national de la Charité du cuivre, sainte patronne de Cuba, et le texte est reproduit mardi par le site de la Conférence épiscopale.

Ces déclarations surviennent alors qu’un groupe d’expert·es discutent actuellement du nouveau Code des familles, qui inclut le mariage pour tou·tes et l’adoption pour les couples de même sexe.

Selon le texte en projet, diffusé par les médias cubains et sur les réseaux sociaux, «  le mariage est l’union, concertée volontairement, de deux personnes avec la capacité légale pour le faire, afin de mener leur vie en commun, sur la base de l’affection et de l’amour ».

La version finale du texte sera soumise au vote de l’Assemblée nationale à la fin de l’année puis à un référendum national.

Les autorités cubaines avaient essayé d’inclure le mariage pour tou·tes lors de l’approbation de la nouvelle Constitution, en 2019, mais le fort rejet manifesté par les Églises évangéliques et l’Église catholique les avait poussées à faire marche arrière, laissant ce projet pour le Code des familles.

Avec l’AFP