Conseil de Paris : demande de mise en retrait de Maxime Cochard du PCF après une accusation de viol

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Sur Twitter, un jeune militant a accusé Maxime Cochard, conseiller de Paris, ainsi que son compagnon, de viol. La délégation parisienne du PCF a demandé à l’élu de se mettre en retrait de ses fonctions.

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L'Hôtel de Ville de Paris - Aleksandr Butsenin / Shutterstock

Jeudi 21 janvier, un militant a accusé de viol Maxime Cochard, un conseiller de Paris membre du Parti Communiste ainsi que son compagnon. L’utilisateur « Guillaume TT » ou « Prunille » a tweeté : « Après plus de deux ans, sans savoir mettre les mots sur ce qui m’est arrivé, je me rends compte que j’ai été violé par Maxime Cochard, conseiller de Paris et son compagnon Victor Laby en Octobre 2018 alors que je n’avais que 18 ans et étais particulièrement vulnérable  ».

« Je considère qu’ils ont profité de ma jeunesse, de ma naïveté, du fait qu’en raison de problèmes familiaux, je n’avais pas vraiment d’endroit où dormir, de leurs responsabilités au sein du PCF pour avoir des relations sexuelles non consenties avec moi  », ajoute-il. « Je décide d’en parler publiquement car je vois à quel point ces personnes prennent de plus en plus d’importance au sein du PCF et de responsabilités à la Ville de Paris, et à mes yeux c’est insupportable ».

C’est suite à ce témoignage qu’est apparu #MeTooGay qui est aujourd’hui largement relayé sur Twitter.

Maxime Cochard, 36 ans, est Conseiller de Paris communiste et élu du 14ème arrondissement. Il est également président du Conseil d’Administration d’Elogie-Siemp (bailleur social). Il a par le passé et également membre du cabinet de Ian Brossat, adjoint à la maire de Paris chargé du logement, de l’hébergement d’urgence et de la protection des réfugiés.

Maxime Cochard a réagi dans un communiqué posté sur son compte Twitter, quelques heures après l’accusation. « J’ai pris connaissance de l’accusation de viol proféré sur Twitter contre mon compagnon et moi-même. Il s’agit d’une accusation complètement fausse. Compte tenu de la gravité de tels propos et de leur caractère calomnieux, j’ai donné instruction à mon avocat d’engager immédiatement une action judiciaire en diffamation ».

Mise en retrait de Maxime Cochard

La délégation parisienne du PCF a réagi dans la soirée de jeudi pour apporter son soutien à la victime et condamner les faits supposés. « Le PCF Paris tient avant tout à apporter son plein soutien à la victime dont le témoignage nous bouleverse », écrit le parti dans un communiqué. « Face à la gravité des accusations portées à leur encontre et au regard de nos engagements, nous avons demandé à Maxime Cochard et son conjoint de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités au sein du parti communiste de Paris. Nous avons en outre demandé à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris ».

De nombreux.ses élu.e.s ont également tenu à apporter leur soutien au jeune militant.

Carine Petit, maire du 14ème arrondissement, écrit qu’en son « nom, et au nom des élu-e-s de la majorité, nous souhaitons en premier lieu adresser notre soutien à la victime. La parole des victimes de viol, d’agressions sexuelles doit être entendue et soutenue ».

« Le Parti communiste Français a demandé à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil de Paris. Nous approuvons cette positions et demandons à Maxime Cochard de se mettre en retrait du Conseil d’arrondissement », ajoute-elle. « Pour permettre la réalisation des projets de l’équipe municipale du 14ème, la délégation « Égalité femmes hommes et lutte contre les discriminations » est retirée à Maxime Cochard ».

Hélène Bidard, adjointe PCF à la maire pour l’égalité femmes-hommes, la jeunesse et l’éducation populaire, a également apporté son « soutien aux victimes » sur Twitter. « Je souhaite que la justice soit saisie pour faire toute la lumière sur ces accusations graves et suggère en attendant la mise en retrait du Conseil de Paris et de toutes responsabilités au sein du PCF », écrit l’élue.