États-Unis : Selena Reyes-Hernandez, une femme trans, abattue à Chicago
Selena Reyes-Hernandez a été assassinée par un homme de 18 ans dans son appartement à Chicago après avoir dit qu'elle était trans. Cela fait d'elle la 16ème femme trans tuée aux États-Unis depuis le début de l'année.
Selena Reyes-Hernandez, 37 ans, vivait dans le quartier de Marquette Park, au sud de Chicago. Au plus fort des manifestations à travers les États-Unis après le meurtre de George Floyd, elle a été tuée après avoir dit à un jeune homme qu’elle était trans.
Il est encore incertain que les deux personnes se connaissaient auparavant, mais Selena Reyez-Hernandez vivait à quelques rues de son tueur, d’après le Chicago Sun Times. Orlando Perez, 18 ans, est rentré chez elle avec la femme de 37 ans et lui a demandé si elle était ou non une fille. Une fois qu’il a appris qu’elle était trans, il lui a brutalement dit qu’il devait partir.
Selena Reyes-Hernandez tuée pour avoir dit qu’elle était trans
Selon des images de surveillance, il est revenu environ 20 minutes plus tard à six heures du matin. Il a sorti un pistolet qu’il a armé alors qu’il approchait du bâtiment. La porte de l’appartement était ouverte et Orlando Perez est entré. Il a déclaré aux procureurs qu’il a tiré sur Selena Reyes-Hernandez dans la tête et dans le dos.
Il a ensuite quitté les lieux mais est revenu une deuxième fois, « bouleversé » par ce qu’il avait appris. Selena Reyes-Hernandez était déjà morte, mais il lui a de nouveau tiré dessus plusieurs fois, a-t-il avoué. Elle était allongée face contre terre.
Un.e voisin.e, qui avait entendu du bruit, a découvert le corps de Selena Reyes-Hernandez plus tard dans la matinée. Orlando Perez est maintenu en détention jusqu’à son prochain procès le 6 juillet.
Le meurtre de Selena Reyes-Hernandez est le 16ème crime connu contre une personne trans aux États-Unis cette année.
D’après un rapport de 2017 de la National Coalition of Anti-Violence Projects, les personnes racisées et trans ou non conformes dans le genre étaient le plus souvent victimes d’homicides. En 2017, 71 % des victimes étaient des personnes racisées, 52 % étaient des personnes non conformes dans le genre et 40 % étaient des femmes trans racisées.
« Nous ne pouvons pas seulement parler des personnes trans lorsqu’elles meurent »
Le mouvement anti-raciste survenu à la suite du meurtre de George Floyd aux États-Unis a aussi mis l’accent sur les violences faites aux personnes trans noires.
« Black Trans Lives Matter »
Dimanche 14 juin, des milliers de personnes ont participé à une manifestation « Black Trans Lives Matter » (Les vies noires trans comptent) à New York. Le rassemblement a eu lieu après le meurtre de deux femmes trans noires, Dominique « Rem’mie » Fells, 27 ans, et Riah Milton, 25 ans, survenus la semaine dernière.
« Nous ne pouvons pas seulement parler des personnes trans lorsqu’elles meurent », a déclaré à CNN Eliel Cruz, l’un des co-organisateurs de l’événement et directeur des communications au NYC Anti-Violence Project. « Mais que faisons-nous activement et intentionnellement pour créer un espace pour qu’ils soient en sécurité et en bonne santé ? »
- Lire aussi : Minneapolis : le conseiller municipal trans Philippe Cunningham réagit au meurtre de George Floyd
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