Appel à manifester dimanche dans plusieurs villes contre la transphobie

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Des collectifs et personnalités politiques, artistiques, militantes et intellectuelles ont appelé à manifester dimanche dans plusieurs villes pour dénoncer « l'offensive transphobe » en cours selon eux contre les droits des personnes trans.

char "Trans Lives Matter"
« Les vies trans sont importantes », char à la Pride de Jacksonville - photo Red Lemon/shutterstock

A Paris, un rassemblement est prévu place de la République en début d’après-midi. D’autres rassemblements sont également prévus dans une quarantaine d’autres villes, notamment à Lyon, Marseille ou encore Montpellier.

L’appel à la mobilisation a été lancé par plus de 800 collectifs et personnalités (Annie Ernaux, Vanessa Springora, Act Up Paris, Planning familial…) dans une tribune publiée mardi. LFI a également appelé à rejoindre les rassemblements.

Dans leur collimateur et celui des manifestants, un rapport sur la transidentification des mineurs rédigé par le groupe LR au Sénat. Des associations voient dans ce texte, qui a débouché sur une proposition de loi qui sera examinée le 28 mai en séance publique, un retour des thérapies de conversion, ce que ses auteurs démentent.

Les associations dénoncent également la publication et la promotion du livre Transmania qui se présente comme une « enquête sur les dérives de l’identité transgenre ».

« Les messages des deux autrices sont dangereux, on retrouve la rhétorique qu’on avait dans les années 1980 contre les homosexuels et qui revient aujourd’hui en force contre les personnes transgenres », dénonce Maxime Haes, porte-parole de Stop Homophobie.

Interpellé par la mairie de Paris, l’opérateur JCDecaux a procédé au retrait des affiches qui faisaient la promotion du livre dans les rues de la capitale, les jugeant contraires à sa charte de déontologie et a présenté ses excuses.

Une conférence en présence des deux autrices, qui se défendent de toute transphobie et dénoncent de la « censure », est prévue lundi soir à l’université Panthéon-Assas à l’initiative du syndicat La Cocarde étudiante.

Face aux appels à interdire l’évènement, le président de l’université a indiqué à l’AFP avoir décidé de la maintenir « au nom de la liberté d’expression ».

« Les universités sont avant tout des lieux de débats et de confrontation des idées, y compris quand les idées sont discutables, voire franchement contestables », a déclaré Stéphane Braconnier.

« La conférence sera filmée : si des propos transphobes, discriminatoires, homophobes devaient être tenus, je n’hésiterai pas une seule seconde à saisir le procureur de la République ou à engager des poursuites disciplinaires », a-t-il ajouté.

 

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