Etablissement scolaire privé Stanislas à Paris : enquête en cours pour injures sexistes et homophobes

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Une enquête a été ouverte à l'automne 2023 notamment pour injure publique en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre.

Vue de l'établissement scolaire Stanislas
Vue de l'établissement scolaire Stanislas - vidéo promotionnelle Collège Stanislas

Une enquête a été ouverte à l’automne 2023 notamment pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre, après un signalement de l’Inspection générale de l’Education nationale visant l’établissement scolaire privé Stanislas à Paris, a indiqué vendredi 19 janvier le parquet, sollicité par l’AFP.

Ce signalement s’appuie sur un rapport, dévoilé par Mediapart, qui fait état de « dérives » homophobes et sexistes dans ce prestigieux établissement privé sous contrat situé dans le VIe arrondissement de Paris, qui accueille quelque 3.500 élèves de la maternelle aux classes préparatoires.

La veille, jeudi 18 janvier, on apprenait que la ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castéra avait demandé au Premier ministre de se dessaisir du rapport sur l’établissement privé catholique Stanislas, où sont scolarisés ses enfants, et du suivi de ses recommandations.

Elle a demandé à « se déporter des actes relatifs » à Stanislas. Le chef du gouvernement Gabriel Attal a accepté cette demande, a précisé l’entourage de la ministre, confirmant une information de BFMTV.

Cette décision « intervient à la suite d’une préconisation formulée par la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) », précise une source proche.

Le rapport de l’Education nationale publié mardi dernier par Mediapart relève notamment « des dérives dans l’application du contrat d’association » de l’établissement avec l’Etat, comme par exemple l’obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi.

« Dérives » également dans la teneur de ces cours, selon le rapport, qui souligne que « certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l’Église catholique, par exemple sur l’IVG » ou « susceptibles d’être qualifiées pénalement sur l’homosexualité ».

Pour sa défense, la nouvelle ministre de l’Education a assuré que ce rapport avait « été commandé en février 2023, et bouclé début août 2023 ». « Et aussitôt Gabriel Attal (alors ministre de l’Education) a demandé au rectorat et à l’inspection générale de suivre un plan d’action qui fait presque 15 mesures », a-t-elle déclaré sur France 2.

La direction de cet établissement huppé et le diocèse de Paris jugent eux que ce rapport ne valide pas les graves reproches relayés dans plusieurs récentes enquêtes journalistiques.