Etats-Unis : l'auteur de la tuerie dans le Club Q de Colorado Springs inculpé pour crime homophobe

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L'auteur d'une tuerie dans une boîte de nuit LGBT+ de l'ouest des Etats-Unis a été inculpé pour crime homophobe, a annoncé mardi 16 janvier le parquet fédéral, plus d'un an après les faits et alors qu'il purge déjà une peine de prison à vie pour ces meurtres.

Vue du Club Q à Colorado Springs - Capture d'écran / Streetview Google Maps
Vue du Club Q à Colorado Springs - Capture d'écran / Streetview Google Maps

L’auteur d’une tuerie dans une boîte de nuit LGBT+ de l’ouest des Etats-Unis a été inculpé pour crime homophobe, a annoncé mardi 16 janvier le parquet fédéral, plus d’un an après les faits et alors qu’il purge déjà une peine de prison à vie pour ces meurtres.

Armé d’un pistolet et d’un fusil d’assaut, Anderson Lee Aldrich avait ouvert le feu le 19 novembre 2022 dans le “Club Q”, à Colorado Springs, faisant cinq morts et 18 blessés, juste après un spectacle de drag queens.

Ce jeune homme de 23 ans a été condamné à une peine d’emprisonnement à perpétuité en juin par la justice du Colorado, mais seulement pour assassinats et tentatives d’assassinat, pas pour l’éventuel caractère homophobe de son crime.

Le tireur, qui s’identifie depuis le début de cette affaire comme non-binaire, a jusqu’ici toujours nié avoir été motivé par la haine.

Mais une nouvelle enquête menée par le FBI « affirme également que M. Aldrich a commis cette attaque en raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, réelle ou perçue » de ses cibles, selon le communiqué du parquet fédéral.

« Il est prévu que l’accusé accepte de plaider coupable pour tous les chefs d’accusation » de cette nouvelle procédure fédérale, ajoute le parquet.

Selon les médias locaux, l’accord de plaider coupable contiendrait une clause pour permettre au tueur d’éviter la peine de mort.

Lors du procès au Colorado, l’accusation avait notamment souligné que M. Aldrich administrait un site internet sur lequel avait été publiée une vidéo néo-nazie, et qu’il n’y avait pas de traces d’une expression de son identité non-binaire avant le massacre.

Le bain de sang avait ravivé les craintes de la communauté LGBT+ américaine, six ans après la pire tuerie de son histoire : le 12 juin 2016, un Américain d’origine afghane avait tué 49 personnes dans une boîte de nuit gay d’Orlando, en Floride.