Ouganda : un militant LGBTI+ blessé à coups de couteau

Publié le

Un militant LGBTQ ougandais réputé a été blessé à coups de couteau mercredi 3 janvier par des inconnus circulant à moto alors qu'il se rendait à son travail, ont déclaré la police et un militant des droits humains.

Une photo de Steven Kabuye hospitalisé postée sur son compte X, le 4 janvier 2024
Une photo de Steven Kabuye hospitalisé postée sur son compte X, le 4 janvier 2024 - Capture d'écran

Un militant LGBTI+ ougandais réputé a été blessé à coups de couteau mercredi 3 janvier par des inconnus circulant à moto alors qu’il se rendait à son travail, ont déclaré la police et un militant des droits humains.

Steven Kabuye, 25 ans, a été blessé et laissé pour mort lors de l’agression qui s’est déroulée dans la banlieue de la capitale Kampala, avant d’être secouru par des habitants, a précisé la police.

Les défenseurs des droits de l’Homme ont déjà alerté contre le risque d’agressions contre les membres de la communauté LGBTQ en Ouganda après que le pays a adopté l’année dernière l’une des lois anti-gay les plus sévères au monde.

Un porte-parole de la police, Patrick Onyango, a déclaré : « selon M. Kabuye, deux individus casqués, sur une moto, se sont approchés de lui. Le passager l’a attaqué, visant le cou avec un couteau », a déclaré M. Onyango.

« Les assaillants l’ont poursuivi et l’ont poignardé dans l’estomac, avant de le laisser pour mort », a-t-il ajouté, précisant que des habitants du quartier l’ont secouru et conduit dans un hôpital.

Selon le porte-parole de la police, son pronostic vital n’est pas engagé.

M. Kabuye, qui travaille pour la Coloured Voices Media Foundation, qui milite en faveur des jeunes LGBTQ, a déclaré aux enquêteurs qui se sont rendus à son chevet à l’hôpital qu’il recevait des menaces de mort depuis mars 2023.
Sur son compte X (anciennement Twitter), on le voit à l’hôpital et la légende dit qu’il est sorti de la table d’opération.

En mai de l’année 2022, l’Ouganda a adopté une législation anti-LGBT qui contient des dispositions faisant de l’« homosexualité aggravée » un délit passible de la peine capitale et de peines pouvant aller jusqu’à la prison à vie pour les relations consenties entre personnes de même sexe.

Cette loi a été dénoncée par les défenseurs des droits humains et des pays occidentaux.