Descentes policières dans des clubs LGBT+ de Moscou

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Cela est intervenu deux jours après l'interdiction dans le pays du « mouvement international LGBT » pour « extrémisme », en pleine offensive conservatrice visant ces communautés.

Drapeau russe - drapeau Lgbt (photo d'illustration)
Russie drapeau Lgbt (photo d'illustration) - Melnikov Dmitriy / Shutterstock

Des descentes policières ont eu lieu à Moscou dans des boîtes de nuit fréquentées par la communauté LGBT+ ainsi que dans un sauna pour hommes, dans ce qui semble être une opération coordonnée, ont indiqué des médias russes le 2 décembre.

Cela intervient deux jours après l’interdiction dans le pays du « mouvement international LGBT » pour « extrémisme », en pleine offensive conservatrice visant ces communautés.

Dans une boîte de nuit de la capitale russe, la police a « arrêté la musique » et a commencé à fouiller les lieux, a déclaré un témoin au média Ostorozhno Novosti.

Les agents ont photographié les passeports de personnes présentes, selon lui.

Au moins trois établissements et un sauna pour hommes ont été visés par ces descentes, selon les médias SOTA et Ostorozhno Novosti.

L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier ces informations dans l’immédiat.

Vendredi soir, la boîte de nuit Central Station, l’un des plus anciens clubs gays de Saint-Pétersbourg, a annoncé sa fermeture à cause de l’interdiction du « mouvement international LGBT ».

Une loi, dénoncée comme un instrument de répression homophobe, interdisait déjà la « propagande » de « relations sexuelles non traditionnelles », sous peine d’amende, mais l’interdiction de jeudi ouvre la voie à des peines de prison.

En Russie, la répression contre les personnes LGBT+ se durcit, le pays se posant en porte-drapeau des valeurs « traditionnelles » face à la décadence supposée de l’Occident.

La dernière décennie a vu leurs droits limités de façon draconienne, sous l’impulsion de Vladimir Poutine soutenu par l’Eglise orthodoxe.