Eddy de Pretto publie deux nouveaux titres avant un album à l'automne

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L'artiste vient de publier deux titres, « R+V » et « Love'n'tendresse », en éclaireur d'un futur disque espéré pour l'automne.

Eddy de Pretto en 2018
Eddy de Pretto en 2018 - Melanie Lemahieu / Shutterstock

« C’est quelque chose qui m’a libéré » : après le procès qui a permis de condamner ses cyber-harceleurs, Eddy de Pretto va sortir son album “le plus léger” comme il le dit à l’AFP.

Des peines de trois à six mois de prison avec sursis ont été prononcées mi-décembre 2022 à l’encontre de personnes qui avaient harcelé en ligne le chanteur, à base de messages homophobes, après un concert en juin 2021 dans une église parisienne.

« Ca a été une étape de les voir tous assis sur le banc d’en face (en correctionnel) avec pour la plupart beaucoup de défiance, d’assurance dans ce qu’ils avaient fait et dit », rembobine l’artiste.

« Cette merde-là (le cyber-harcèlement), soit je décidais d’en être victime, soit je décidais de la contrer et d’en faire des choses positives : je suis à l’aube de sortir mon album le plus léger ».

L’artiste vient de publier deux titres, R+V et Love’n’tendresse, en éclaireur d’un futur disque espéré pour l’automne. Les dates de sa nouvelle tournée 2024 sont aussi dévoilées, avec notamment deux soirées à L’Olympia en avril.

Ce procès, « c’est quelque chose qui m’a libéré, on les a entendus – jamais je ne comprendrai leur positionnement –, on m’a entendu, la justice a pris sa décision. A moi de prendre de la hauteur, du recul », ajoute le trentenaire qui s’est construit un beau début de carrière en deux albums, Cure (2018) et A tous les bâtards (2021).

Les nouvelles chansons du troisième album ont donc été écrites « comme on se jette, comme ça, sans trop intellectualiser ». Il est beaucoup question des élans du cœur et des corps, d’amour et d’instinct.

“Envie radicale de bouger”

Le premier morceau, R+V (pour Rimbaud et Verlaine), très nouvelle pop, évoque des figures inspirantes, qui englobent aussi Elton John, Jean Genet ou encore RuPaul, célèbre drag queen.

On y entend « Aidez moi à sortir l’arc-en-ciel qui sombre encore et toujours sous les gravats », même si le chanteur refuse de se faire porte-voix de la communauté LGBTQIA+. Mais accepte avec un grand bonheur d’avoir été désigné personnalité de l’année par le magazine Têtu : « C’est magnifique ».

Pour en revenir à la musique, le second morceau lâché récemment, Love’n’tendresse, sonne très club, avec un clip charpenté sur une séquence de crash-test répétée en boucle.

« L’histoire, c’est qu’on retente toujours en amour, même si on se “crashe” dans nos relations : on y retourne, on se fait d’autres relations ».

« C’est comme dans la musique. L’album aussi, on y retourne », glisse celui qui à la fin de ses grosses tournées a toujours la tentation de « tout plaquer » et d’aller « élever des chèvres » (rires).

« A chaque fois, je me dis : à quoi tu joues ? Jusqu’à quel âge tu vas te mettre devant des gens pour chercher une validation ? Je pense alors à devenir metteur en scène, faire de la production ou être coach vocal mais j’ai compris maintenant que je ferai sans doute chanteur toute ma vie ».

En bon obsédé du contrôle, Eddy de Pretto a ouvert un nouveau chapitre en fondant son propre label, Otterped Records, soit De Pretto à l’envers, ce qui l’amuse car on y entend aussi « auteurs pédés » comme il le dit en s’esclaffant.

L’auteur-compositeur-interprète promet un album « moins dans l’introspection » et « plus dans l’envie radicale de bouger ». « Les dates de ma prochaine tournée commencent à se remplir et c’est surtout les places assises qui partent en premier, mais je préviens les spectateurs : personne ne va rester assis ».