Descente dans un local LGBTQI+ au Venezuela: le parquet abandonne les poursuites contre 30 des 33 accusés

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Après une trentaine d'arrestations dans un sauna gay au Venezuela pour « attentat à la pudeur », le parquet relaxe une partie des accusés. Les associations, elles, s'insurgent.

Venezuela LGBTI+/Shutterstock
Venezuela LGBTI+/Shutterstock

Le parquet a abandonné les poursuites contre 30 des 33 personnes arrêtées fin juillet lors d’une descente policière dans un local LGBTIQ+ à Valence (nord du Venezuela), ont annoncé lundi les avocats de l’ONG qui suit cette affaires très médiatisée.

Les avocats nous ont annoncé” que le parquet avait abandonné les poursuites “contre 30 d’entre eux” a déclaré à l’AFP Cody Campos, président de Humans Hands Llc. “Nous demandons justice pour l’ensemble des 33“.

Le parquet n’a pas fait d’annonce sur l’affaire.

Les 33 hommes avaient été arrêtés le 23 juillet à l’Avalon Man Club, un sauna privé de Valence (centre-nord). Les militants ont dénoncé une “persécution” et une “criminalisation de l’homosexualité“.

Les photos des personnes interpellées et des documents d’identité ont été diffusés sur les réseaux sociaux. Les personnes interpellées avaient été inculpées d'”attentat à la pudeur“, d’association de malfaiteurs et de pollution sonore.

La presse locale a rapporté que les arrestations avaient eu lieu lors d’une descente de police à l’occasion d’une “sex party“.

Les 30 personnes avaient été remises en liberté conditionnelle quatre jours après leur arrestation.

Les trois autres, dont le propriétaire du sauna, ont été libérés dix jours plus tard et font toujours l’objet d’une enquête.

Plusieurs des détenus ont affirmé qu’ils ne faisaient “rien de mal” et qu’ils avaient été surpris par la police qui, selon eux, a agi sans mandat.

Au Venezuela, la communauté LGBTIQ+ lutte contre la discrimination depuis des années, sans que la loi ne lui accorde des droits tels que l’égalité dans l’accès au mariage ou le changement d’identité de genre.