Viktor Orban accuse l'Union européenne de mener « une offensive LGBT+ »

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C'est un des thèmes récurrents de Viktor Orban, dont le gouvernement a pris au fil des ans plusieurs mesures jugées LGBTphobes par les ONG.

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Viktor Orban en 2018 - photocosmos1 / Shutterstock

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban, coutumier des diatribes contre l’Union européenne, a appelé le 22 juillet à combattre « les échanges de populations » orchestrés par cet « empire fédéraliste », l’accusant aussi de mener « une offensive LGBT+ ».

« L’UE rejette l’héritage chrétien et organise des échanges de populations à travers la migration », a déclaré le dirigeant ultra-conservateur à l’université d’été de Baile Tusnad, en Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise.

Viktor Orban, qui est farouchement opposé à la réforme européenne de l’asile, faisait ainsi référence au « programme du grand remplacement ».

Cette théorie complotiste popularisée par l’extrême droite argue que les élites organiseraient le remplacement des populations européennes par des immigrés extra-européens.

Le responsable de 60 ans se veut le défenseur en Europe des valeurs «  illibérales », un terme qu’il avait évoqué pour la première fois en 2014 dans cette même tribune de Baile Tusnad, où il tient d’ordinaire des discours très virulents.

L’été dernier, il avait provoqué un tollé en fustigeant « le mélange des races ».

En conflit permanent avec Bruxelles, il s’en est cette fois pris à « la gouvernance fédéraliste en Europe » qui a conduit selon lui « à un empire irresponsable ». Il a fustigé « un boxeur vieillissant », « une union riche mais faible » qui a tort de se couper de la Russie.

Dans son viseur également, « l’offensive LGBT+ de l’UE contre les nations européennes favorables à la famille ». C’est un des thèmes récurrents de Viktor Orban, dont le gouvernement a pris au fil des ans plusieurs mesures jugées LGBTphobes par les ONG.

« Nous n’avons pas le choix : même si nous aimons l’Europe, même si c’est chez nous, nous devons nous battre » pour défendre les racines chrétiennes, a insisté le Premier ministre nationaliste, au pouvoir depuis 2010.

Sous son égide, la Hongrie a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs, s’attirant régulièrement les critiques de l’Union européenne qui a gelé des milliards d’euros de fonds en raison d’inquiétudes sur l’Etat de droit.