Les services de sécurité russes annoncent l'arrestation d'un militant trans pour « haute trahison »

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Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi 13 juillet avoir interpellé un militant trans accusé de « haute trahison » au profit de l'Ukraine.

L'emblème du FSB, les services de sécurité russes
L'emblème du FSB, les services de sécurité russes - rebrova irina / Shutterstock

Les services de sécurité russes (FSB) ont affirmé jeudi 13 juillet avoir interpellé un militant trans accusé de « haute trahison » au profit de l’Ukraine, au moment où les députés russes doivent examiner un projet de loi interdisant les transitions de genre.

« Le FSB a déjoué les activités illégales d’un citoyen russe, habitant de la région d’Oriol, impliqué dans (un crime) de haute trahison pour avoir fourni une aide financière aux forces armées ukrainiennes », a indiqué le FSB dans un communiqué.

Dans une vidéo de l’arrestation tournée par le FSB et diffusée par les médias d’Etat russes, des hommes cagoulés et armés, en gilet pare-balles et treillis camouflé, sortent d’une camionnette et plaquent brutalement le suspect contre un mur dans la rue.

« Au secours », dit le suspect, dans un gémissement, avant d’être menotté et conduit dans la camionnette.

Selon le FSB, l’interpellé est un militant LGBT+ trans ayant été assigné femme à la naissance et qui travaille comme bénévole pour l’ONG renommée OVD-Info documentant les répressions politiques en Russie.

Toujours selon le FSB, le suspect est aussi l’administrateur d’un projet ayant organisé des transferts d’argent vers des organisations en Ukraine « dans le but de financer » l’armée ukrainienne.

Il est visé par une enquête pour « haute trahison », un crime passible de la prison à vie en Russie.

Cette arrestation intervient alors que les députés russes doivent étudier jeudi en deuxième lecture un nouveau projet de loi qui vise à interdire les transitions de genre, en pleine hystérie conservatrice anti-occidentale.

Depuis l’offensive en Ukraine, lancée en février 2022, les autorités russes multiplient les mesures conservatrices, notamment contre les personnes LGBT+, en affirmant vouloir éliminer des comportements qu’ils considèrent déviants et venus d’Occident.