Pol Guasch, auteur de « Napalm dans le cœur » : « En écrivant, je pensais à ces paradoxes de l'amour qui détruit autant qu'il sauve »

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Il aura suffi à l'auteur catalan Pol Guasch d'un seul roman évènement, « Napalm dans le cœur », pour que sa plume aussi poétique que libre se mette en embraser le monde littéraire. Komitid a pu l'interviewer pour revenir avec lui sur ses diverses inspirations, son processus de création et les différentes pensées qui l'habitent.

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Il aura suffi à Pol Guasch d'un seul roman traduit dans le monde entier pour que sa plume aussi poétique que libre se mette en embraser le monde littéraire. À tout juste 24 ans, ce jeune écrivain originaire de la Catalogne était déjà à l'origine de deux recueils de poèmes lorsque Napalm dans le cœur, sa première fiction, est publiée en Espagne en 2021. Dès lors la critique s'emballe et les superlatifs dithyrambiques manquent pour décrire cette première œuvre unique, à mi-chemin entre la romance et la dystopie, qui marque l'émergence d'un grand auteur en devenir. Komitid a pu s'entretenir longuement avec lui pour revenir sur ses diverses inspirations, son processus de création et les différentes pensées qui l'habitent.

Komitid : Qu'est-ce qui vous a inspiré l'histoire de « Napalm dans le cœur » ?

Pol Guasch : J'ai commencé à écrire le livre avant le confinement lié à la pandémie mais quand je me suis retrouvé bloqué chez moi, je n'étais plus vraiment sûr de rien. Je travaillais beaucoup et j'avais besoin de m'enfuir un peu de moi-même, de ma vie, de mon monde, et d'aller dans un endroit totalement différent de là où j'étais. Je me suis donc entouré de beaucoup de livres d'Hélène Cisoux, de Wajdi Mouawad, beaucoup de Faulkner aussi, et toute cette constellation de littérature s'est retrouvée dans mes écrits. En réalité, je ne savais même pas que j'écrivais un livre à ce moment-là, je n'ai rien décidé. C'est quand nous avons été confinés que je me suis posé, j'ai regardé tout ce que j'écrivais depuis des jours, et j'ai vu l'histoire de Napalm dans le coeur qui se dessinait.

Avant ce roman, vous étiez déjà l'auteur de deux recueils de poésie. Cependant, dans « Napalm dans le cœur », vous semblez encore très attaché à la forme poétique, vous optez pour une narration fragmentée, non-linéaire...

Oui c'est vrai, parce que pour moi il n'y a pas de différences entre les genres artistiques. Je ne vois la poésie que comme une façon particulière d'appréhender l'écriture, et ça m'a beaucoup aidé à comprendre l'intention que je voulais apposer à mon livre. Je vois Napalm dans le coeur comme une oeuvre un peu hybride, un roman pour lequel j'ai pu user des outils descriptifs de la poésie.

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