Groupes d'études à l'Assemblée : le tri ne plaît pas à LFI

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Disparition des sujets de l'accueil des migrant·es, des LGBTQIphobies ou de la langue des signes : les député·es LFI ont déploré le tri opéré dans les groupes d'études à l'Assemblée, en ciblant le RN aux manettes.

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L'Assemblée nationale - StockphotoVideo / Shutterstock

Disparition des sujets de l’accueil des migrant·es, des LGBTQIphobies ou de la langue des signes : les député·es LFI ont déploré le tri opéré dans les groupes d’études à l’Assemblée, en ciblant le RN aux manettes.

Sébastien Chenu, vice-président RN de l’Assemblée chargé des groupes d’études, “s’attaque aux droits des personnes en situation de handicap, des personnes LGBT, des migrants”, estime le groupe des insoumis.

Les groupes d’études sont des structures rassemblant député·es ou sénateur·rices sur des thématiques allant des jeux vidéos au cheval, pour un travail de veille et de suivi. Il y en avait plus d’une centaine sous la précédente législature et “le souhait a été de les rationaliser” en portant leur nombre à 80, a expliqué à l’AFP M. Chenu.

“Il a fallu faire des choix, et LFI n’a participé à aucune réunion” pour faire ce travail, a-t-il pointé en retour.

Le vice-président de l’Assemblée est prêt notamment à compléter l’intitulé du groupe dédié à la question des discriminations, pour rajouter celles concernant les personnes LGBT. “Je suis un militant du mariage pour tous”, a-t-il appuyé.

Les députés LFI jugent ainsi que l’élu d’extrême droite “a préféré favoriser des groupes sur la thématique de l’industrie du luxe ou de la chasse”.

Selon eux, “le RN dévoile son vrai visage” : “frapper les faibles, servir les puissants”. L’impact sur les groupes d’études est “encore une des conséquences néfastes du choix coupable de Renaissance de favoriser le RN”, considèrent-ils.

La majorité a souhaité après les législatives de juin que “toutes les sensibilités” soient représentées aux postes clés de l’Assemblée nationale. L’alliance de gauche Nupes avait alors critiqué les votes en faveur du RN.

Outre les groupes d’études, les groupes d’amitié, agrégeant les député·es ayant un intérêt particulier pour un pays étranger, sont en train d’être reconstitués au Palais Bourbon. La répartition de leurs présidences donne lieu à d’âpres batailles.