Variole du singe : neuf associations dont Act Up-Paris, AIDES, le Planning Familial et Sidaction mettent la pression sur François Braun

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Dans un communiqué commun, neuf associations LGBT et de lutte contre le VIH/sida demandent au ministre de la Santé des objectifs plus clairs et une véritable stratégie contre l'épidémie de variole du singe.

Y a-t-il un pilote dans l’avion ? C’est en substance le message principal du communiqué de neuf associations* LGBTI+ et de lutte contre le sida qui réclame au ministre de la Santé et de la Prévention une véritable stratégie et des objectifs clairs contre la variole du singe.
Si les associations indiquent que les échanges ont bien lieu entre elles et les autorités de santé depuis l’apparition des premiers cas en France (en mai dernier), elles soulignent que « hormis les avis de la Haute Autorité de Santé (HAS), jamais le ministère de la Santé et de la Prévention ou Santé Publique France (SPF) ne nous ont transmis d’objectifs clairs pour contrôler cette épidémie et y mettre fin. »

Une réunion hebdomadaire est prévue ce jeudi 25 août et c’est à cette occasion que les associations mettent sur la table les questions qu’elles souhaitent poser aux autorités de santé. Elles demandent en particulier au ministère de la Santé et de la Prévention de préciser son objectif vis-à-vis de l’épidémie. « Le but est-il de tenter de l’éradiquer ? La contrôler ? La contenir ? Selon les options, quelles méthodes sont envisagées ? », écrivent-elles dans ce communiqué.

Les associations posent également des questions concernant l’élargissement de la vaccination, notamment aux clients de travailleur·ses du sexe et/ou aux femmes qui ont des relations avec les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH).

Elles s’interrogent aussi sur l’état de la concertation européenne, au-delà de la question des vaccins.

Elles réclament enfin que les Agences régionales de santé portent « des initiatives avec les collectivités locales et les acteurs de terrains (professionnels de santé et associations) permettant une large vaccination dans un temps court, en associant le cas échéant, selon les disponibilités locales, les acteurs mobilisés pour la vaccination Covid tels que les pompiers, la Croix Rouge… ».

Selon elles, le ministère insiste « sur la réduction des risques de transmission ou de contamination par le virus, plaçant le vaccin comme un élément secondaire ». Or, soulignent-elles, « en matière de lutte contre les maladies infectieuses, le vaccin, quand il existe, est toujours le socle de la réponse à une épidémie. Les comportements individuels ne peuvent servir à dédouaner l’État de sa responsabilité de protection collective quand un outil existe. »

Toutes les infos sur la variole du singe sur le site de Sexosafe. 

* Act Up-Paris, AIDES, Enipse, Fédération sportive LGBT+, Inter-LGBT, Planning Familial, Les Séropotes, Sidaction, Strass

  • jmm13

    Je ne peux que soutenir ce communiqué.
    Les déclarations du Ministre sur la vaccination “à la demande” me laissent sceptique : d’une part, la vaccination n’est pas accessible aussi facilement sur tout le territoire ; d’autre part, une partie des HSH (pour des raisons diverses) ne sont pas demandeurs. Il faut aller les chercher… On est donc très loin du compte si on veut vraiment écarter la menace d’une épidémie hors de contrôle.