Les plaintes pour crimes et délits anti-LGBT+ en hausse de 28% en 2021 en France

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Près de la moitié des crimes et délits anti-LGBT+ ont lieu dans l'espace public, les victimes sont en majorité des hommes (73%) âgés de moins de 30 ans (51%).

Un commissariat de police
Un commissariat de police - BalkansCat / Shutterstock

Les plaintes pour crimes et délits commis envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 28 % en France en 2021 par rapport à 2020, selon les chiffres publiés lundi par le ministère de l’Intérieur.

Si l’on prend en considération l’année 2019, qui a précédé la crise sanitaire du Covid-19, la hausse est ramenée à 12 %.

En cinq ans, sur la période 2016-2021, le nombre d’actes anti-LGBT+ a doublé (+104 %), souligne dans une note le Service statistiques du ministère.

Au total, 2 170 crimes et délits contre les personnes LGBT+ ont été enregistrés en 2021 par la police et la gendarmerie.

Si l’on ajoute les 1 620 contraventions dressées (à plus de 90 % pour injure ou diffamation), les forces de l’ordre ont recensé un total de 3 790 atteintes “commises en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre”.

Une large majorité de ces atteintes au sens large concerne les injures et les diffamations (59 %), précise le ministère.

Les victimes font rarement la démarche de déposer plainte : seules 20 % des personnes LGBT+ agressées ou menacées ont dénoncé les faits aux forces de l’ordre en moyenne sur la période 2012-2018, selon l’enquête Cadre de vie de sécurité. Ce taux chute à 5 % pour les injures.

Ces atteintes ont lieu en majorité en milieu urbain, à 53 % dans des agglomérations de plus de 200.000 habitants, même si “cette proportion a diminué au cours des deux dernières années”, souligne Beauvau.

Près de la moitié des crimes et délits anti-LGBT+ ont lieu dans l’espace public, les victimes sont en majorité des hommes (73 %) âgés de moins de 30 ans (51 %).