Affaire Brittney Griner : l'exemple d'un risque d'arrestation arbitraire pour les Américains en Russie

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L'arrestation de la basketteuse, ouvertement lesbienne, le 17 février dernier près de Moscou est un exemple du risque pour les citoyens américains présents en Russie d'être arbitrairement arrêtés par les autorités. Mardi 29 mars, le département d'Etat a renouvelé son appel à ne pas se rendre dans le pays ou à le quitter immédiatement.

Brittney Griner
Brittney Griner en 2017 - Keeton Gale / Shutterstock

Le département d’Etat a mis en garde contre “la possibilité de harcèlement de citoyens américains”, par les forces de sécurité russes “y compris l’arrestation” et “l’application arbitraire de la loi locale”, en raison de la position de Washington concernant l’invasion russe de l’Ukraine et des sanctions imposées à Moscou.

Cet avertissement a été publié alors que la star américaine de basket-ball Brittney Griner est détenue en Russie depuis plus d’un mois.

Elle a été interpellée le 17 février dans un aéroport proche de Moscou avec “des vapoteuses et un liquide présentant une odeur particulière”, d’huile de cannabis, selon les douanes russes.

Celle qui est considérée comme l’une des meilleures joueuses du monde risque jusqu’à dix ans de prison. Elle a été placée dans un centre de détention, d’où — sur décision d’un tribunal russe — elle ne pourra sortir avant le 19 mai.

L’arrestation de cette double médaillée olympique, ouvertement lesbienne, n’a été révélée au grand public qu’au bout de quinze jours, le 5 mars. Entre-temps, les forces russes avaient envahi l’Ukraine, déclenchant une crise internationale et d’importantes sanctions américaines contre Moscou.

Washington craint que la joueuse ne soit utilisée comme un outil de pression dans le conflit, et avait pour l’instant fait profil bas sur son cas. Un responsable de l’ambassade des Etats-Unis a Moscou a pu la rencontrer pour la première fois le 23 mars, et l’a trouvée en “bonne santé”.