La Déferlante, revue féministe intersectionnelle, fête ses un an

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A l’occasion des un an du magazine féministe intersectionnel La Déferlante, Komitid a rencontré Lucie Geffroy, l’une des quatre fondatrices de la revue trimestrielle.

Capture d’écran - vidéo La Déferlante
Capture d’écran - vidéo La Déferlante

Journaliste depuis une quinzaine d’années, Lucie Geffroy, qui a longtemps travaillé pour la presse généraliste, avait envie « de creuser son propre sillon », comme elle le dit dans une interview qu’elle a accordée à Komitid. Alors, il y a un an, elle a fondé avec trois de ses consœurs journalistes La Déferlante, une revue féministe trimestrielle. « Nous avions le sentiment qu’il y avait un manque dans le paysage éditorial  » nous explique-t-elle, estimant que « la perspective intersectionnelle était peu représentée dans les médias ».

Selon elle, « beaucoup de gens attendaient ce type de publication », comme en témoigne les nombreuses préventes de la revue, qui ont participé au financement du média.

Une revue féministe queer

Pour Lucie Geffroy, la question des minorités sexuelles était « un élément très présent », dans la réflexion autour de l’élaboration de la revue. Elle répondait à un désir de « faire entendre des voix qu’on entend rarement ».

Dans les quatre numéros déjà publiés, la communauté LGBTI+ a été d’ailleurs largement mise à l’honneur. On peut lire dans les précédents numéros de La Déferlante un portrait de Virginia Woolf ou de Monique Wittig, une carte blanche donnée à Fatima Daas, l’autrice de La Petite Dernière, des interviews de sociologues et de chercheuses sur la question du genre et sur celle de l’hétérosexualité…

Le cinquième numéro, qui sort en librairie le 3 mars, reste dans le même sillage. Il donne la parole à Adèle Haenel aux côtés de Rokhaya Diallo dans une interview fleuve sur le sujet du cheminent politique et au journaliste Tal Madesta avec sa chronique « Accepter que femme n’est pas mon chemin ».

La revue revient également sur le rôle des lesbiennes dans la lutte contre le sida dans un article écrit par Clémence Allezard ainsi que sur le parcours des femmes trans qui tentent de « trouver [leur] voix », dans un reportage réalisé par Marion Pillas chez une orthophoniste lilloise.

Un bilan très positif

Pour Lucie Geffroy, « le bilan est très positif », un an après le lancement de la revue. Son accueil a été très favorable selon la journaliste qui estime que La Déferlante a trouvé son lectorat. La revue peut aujourd’hui se targuer de réunir 9 500 abonné·es et de vendre en moyenne 8 500 exemplaires de chaque numéro en librairie.

Elle nous explique vouloir acquérir de nouveaux abonné·es, tout en fidélisant celles et ceux qui ont fait confiance à la revue. Avec toute l’équipe de La Déferlante, composée de sept salariées, elle souhaite continuer à maintenir un niveau d’exigence élevé ainsi qu’une grande qualité dans les contenus proposés.

La co-fondatrice affirme également vouloir développer les partenariats avec des associations afin de rendre la revue accessible à un plus grand nombre. À ce titre, la newsletter qui paraît toutes les deux semaines est gratuite et comptabilise aujourd’hui 20 000 abonnés.