Twerk dans une église : le centre LGBT de Nantes taggé

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Hier à Nantes, le centre de l’association LGBT Noise a été la cible d’une dégradation de ses locaux, à la suite des vidéos du tiktokeur Benjamin Ledig dansant en crop top dans une église.

Tag sur le centre LGBT Nosig
Tag sur le centre Nosig - Capture d'écran twitter / Gatipon Matthieu

« Ledig, Jésus te voit », peut-on lire sur la devanture des locaux de l’association dans le centre-ville de Nantes. Ces mots, taggés dans la matinée du mercredi 23 février, ont suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux.

« Des attaques homophobes inacceptables », pour Johanna Rolland, la maire socialiste de la ville. « Je condamne fermement cet acte odieux et transmets au centre LGBT de Nantes, et à l’ensemble de ses bénévoles, mon soutien et celui de la ville de Nantes », a-t-elle déclaré sur son compte twitter.

« Cet acte est inadmissible et la violence doit cesser », a déclaré de son côté la Fédération Sportive LGBT+.

Cet acte de vandalisme intervient quelques jours après que Benjamin Ledig, un influenceur gay de 18 ans, se soit filmé en train de twerker dans l’église Saint Paul Saint Louis à Paris

En réaction, des catholiques intégristes avaient organisé une prière de rue devant l’église parisienne lundi soir. Ils répondaient à l’appel de plusieurs mouvements politiques dont Civitas, un mouvement d’extrême droite connu pour ses virulentes positions anti-LGBT.

Un centre LGBT déjà ciblé

Ce n’est pas la première fois que le centre LGBT de Nantes est la cible d’un vandalisme LGBTphobe. En 2018, les serrures du centre avaient été neutralisées à l’aide de colle, empêchant les militants d’accéder à leurs locaux d’aide aux réfugiés.

Toujours à Nantes, des escaliers peints aux couleurs de l’arc-en-ciel, à l’initiative du centre LGBT, avaient été vandalisés quatre fois en 2020. A peine une semaine après la mise en couleurs des escaliers, un premier tag « Légalisez la pédophilie », était apparu sur une des marches.

L’association avait à l’époque porté plainte contre X pour dégradations conjointement avec la mairie de la ville.