Poutine espère que la Russie est protégée de « l'obscurantisme » trans

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Vladimir Poutine a qualifié d'attitude « obscurantiste » le fait que des personnes changent de genre, réaffirmant son approche conservatrice et sa transphobie.

Manifestation anti Poutine à Berlin / Shutterstock
Manifestation de soutien aux personnes LGBT+ à Berlin en 2013. Crédit : Sergey Kohl / Shutterstock

Vladimir Poutine a qualifié jeudi 23 décembre d’attitude « obscurantiste » le fait que des personnes changent de genre, réaffirmant son approche conservatrice, jugée discriminatoire par ses détracteurs.

« J’ai une approche traditionnelle : une femme est une femme, un homme est un homme. J’espère que notre société a une protection morale interne, dictée par nos confessions religieuses traditionnelles (…) contre cet obscurantisme », a-t-il affirmé.

Interrogé sur la « cancel culture » et les accusations de « transphobie » visant la créatrice d’Harry Potter, J.K. Rowling, il a soutenu que si un homme pouvait se déclarer comme femme et participer à des compétitions sportives, « le sport féminin allait complètement disparaître ».

« Il ne faut pas lutter contre ça avec des décrets, en hurlant ou en lançant des accusations, mais en soutenant nos valeurs traditionnelles », a dit le chef du Kremlin, lors de sa conférence de presse annuelle.

La Russie a adoptée en 2013 une loi contre la « propagande » homosexuelle, qui vise officiellement à protéger les mineurs mais a déjà été utilisée à plusieurs reprises contre des militant·es et des groupes LGBTI+.

Ces derniers affirment que le texte permet au pouvoir de mener une politique homophobe et discriminatoire à l’égard des minorités sexuelles en général au nom de la défense des « valeurs traditionnelles » promue par Vladimir Poutine face à un Occident présenté comme décadent.

En Russie, les marches des fiertés sont interdites sur la base de cette loi. En 2020, la Constitution a été modifiée pour stipuler que le mariage est l’union entre « un homme et une femme ».

En France, il est un candidat (Éric Zemmour) qui à plusieurs reprises ces dernières semaines a fait du « Poutine dans le texte » en fustigeant les personnes trans et le « lobby LGBT ».