Sous pression de l'UE, une région de Pologne renonce à être une « zone sans idéologie LGBT »

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Mercredi 22 septembre, la région de Kielce dans le sud de la Pologne a renoncé sa dénomination de « zone sans idéologie LGBT », suite à un ultimatum posé par l'Union européenne.

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Sticker indiquant une « zone libérée des LGBT» - Capture d'écran / Twitter

Sous pression de Bruxelles, la région polonaise de Kielce (sud) a renoncé mercredi 22 septembre à se déclarer « zone sans idéologie LGBT », lors d’une assemblée régionale retransmise en direct en ligne.

À la mi-juillet, la Commission européenne a lancé une procédure d’infraction contre la Pologne pour les « zones sans idéologie LGBT » décrétées par nombre de collectivités locales, régions et communes, dont la voïvodie (région) de Swietokrzyskie dont Kielce sont le chef-lieu.

L’exécutif européen, qui a dénoncé le caractère discriminatoire de ces mesures à l’encontre des personnes LGBTI+, a envoyé à la Pologne une lettre de mise en demeure. Buxelles a suspendu aussi les négociations avec cinq régions concernées sur le versement de fonds du programme de soutien à la reprise en faveur de la cohésion REACT-UE.

Lors de la session exceptionnelle de l’Assemblée régionale de Swietokrzyskie, 25 conseiller·es ont approuvé la décision de se retirer de la déclaration controversée, personne ne s’y est opposé et trois conseiller·es se sont abstenu·es de voter.

Lundi, la voïvodie de Cracovie (Maloposkie, sud) doit envisager une démarche semblable.

En Pologne, au total une centaine de collectivités locales ont adopté depuis 2019 une résolution « anti-idéologie LGBT » ou une « charte des droits des familles ». Elles représentent environ un tiers du territoire polonais et sont situées principalement dans le sud-est et l’est du pays, zones traditionnellement très catholiques.

Bruxelles a appelé alors au respect de la dignité et des droits humains qui sont « des valeurs fondamentales de l’UE », et a assuré que la Commission utilisera tous les instruments à sa disposition pour défendre ces valeurs.

Ursula von der Leyen a, quant à elle, fustigé des « zones sans humanité  » qui « n’ont pas leur place  » dans l’UE.

Avec l’AFP