Une centaine de personnalités méconnues au « Panthéon des oubliés » lancé à Paris

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Dimanche 19 septembre, une quinzaine d'associations a inauguré à Paris une œuvre d'art pour mettre en valeur les destins d'une centaine de personnalités méconnues de l'Histoire française, intitulée le « Panthéon des oubliés », où figure notamment Pierre Seel et Coccinelle.

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Pierre Seel et Coccinelle pour le « Panthéon des Oubliés » - Capture d'écran Instagram / @pantheondesoublies

Résistant·es, militant·es antiracistes, intellectuel·les ultramarin·es… Une œuvre d’art éclairant les destins d’une centaine de personnalités méconnues de l’Histoire française a été dévoilée dimanche 19 septembre à Paris par SOS Racisme et une quinzaine d’associations pour le lancement du « Panthéon des oubliés ».

« Notre Panthéon est bien plus grand qu’on ne le croit, il y a toute une série de personnes qui ont contribué à construire la France, à porter les valeurs proclamées par la France », a déclaré à l’AFP Dominique Sopo, le président de SOS Racisme, lors du lancement de cette opération, Place de la République.

Réalisée par l’artiste Gregos, l’œuvre se compose d’un buste en plâtre surmonté d’un écran où défile une galerie de portraits, également visible sur les réseaux sociaux.

Pierre Seel, déporté gay qui retraça son calvaire dans un livre, tout comme la journaliste et militante martiniquaise Paulette Nerdal, font partie de la centaine de personnalités retenues par SOS Racisme et des associations partenaires comme SOS homophobie, l’Union des étudiants juifs de France ou l’Association des jeunes Chinois de France.

Par « inertie historique », mais aussi « machisme », les figures honorées dans la mémoire collective manquent encore de « diversité », a estimé Dominique Sopo, qui trouve « intéressant de faire de la place symboliquement à tout le monde ».

«  Savoir qui on honore dans l’espace public, ça n’est pas neutre parce que ça joue sur nos systèmes de représentation » et donne des modèles aux jeunes générations, a-t-il souligné.

Itinérante, l’œuvre se rendra d’abord à Sarcelles (Val-d’Oise), au nord de Paris, avant de poursuivre sa route pour sensibiliser différents publics.

« Ça permet de créer du lien entre nous, de créer le vrai vivre-ensemble, de créer des ponts entre les différentes communautés », a encensé Chantal Ahounou, adjointe au maire de Sarcelles, chargée de la démocratie locale et la lutte contre les discriminations.

Le 30 novembre, Joséphine Baker (1906-1975) sera la prochaine personnalité à entrer au Panthéon. Reine du music-hall, figure de la Résistance et militante antiraciste, elle sera la première femme noire à être célébrée dans la nécropole laïque.

Avec l’AFP