Exilé·es LGBTI+ : un droit d’asile menacé ? 

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À l’instar d’Ousmane*, Sénégalais exilé en France, plusieurs demandeur•euses d’asile LGBT+ ont vu leur recours rejeté par la Cour nationale du droit d’asile, avec un motif de refus similaire. Des associations et avocats s’inquiètent d’une restriction à bas bruit de leur protection internationale. Enquête.

La façade de la Cour nationale du droit d'asile, à Montreul (93) - Google View
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« J’ai regardé le résultat sur internet… J’étais choqué. Je n’arrivais même plus à manger, à ce moment-là ». Ousmane* garde le dos droit, la voix calme. Ses yeux sont fixés sur Lamine, assis à ses côtés pour traduire ses propos. « Ils disent qu’au Sénégal, être homosexuel n’est pas un grand problème… Tout le monde sait que ça l’est. Cela peut vous coûter la vie. »

Âgé de 40 ans, Ousmane vient d’être informé du rejet définitif de sa demande d’asile. Cet homme sénégalais est arrivé début 2019 en France. Il a passé des nuits dehors, chez des amis à droite à gauche, avant de déposer, en mars de cette année-là, sa demande d’asile.

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