Le don d'organes autorisé entre personnes vivant avec le VIH

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Le ministère des Solidarités et de la Santé a annoncé jeudi 15 juillet que les personnes infectées par le VIH peuvent désormais donner leurs organes à des personnes elles-mêmes séropositives.

VIH
Un médecin tenant à la main un test positif pour le VIH - forma82 / Shutterstock

Les personnes infectées par le VIH peuvent désormais « donner leurs organes à des personnes elles-mêmes vivant avec le VIH », a indiqué jeudi 15 juillet le ministère de la Santé.

Ce changement, acté par un arrêté paru mardi au Journal officiel, représente « un espoir pour de nombreux patients séropositifs, souvent atteints de pathologies hépatiques et en attente d’une greffe », souligne le ministère dans un communiqué.

« Cette nouvelle possibilité  » est permise par « les progrès, dans les traitements contre le VIH et dans les techniques de transplantation », explique-t-il. Elle « intervient suite à la mise en place, en 2015, d’un dispositif similaire pour les personnes atteintes des marqueurs infectieux de l’hépatite C », qui avait fait l’objet d’une évaluation positive, rappelle le ministère.

En élargissant la liste des donneur·euses potentiel·les, il s’agit aussi d’une initiative « bénéfique pour tous », puisqu’elle libère « de précieuses places sur la liste d’attente » pour les patient·es séronégatif·ves nécessitant une greffe.

Les patient·es infecté·es par le VIH en attente d’une greffe peuvent recevoir un greffon d’une personne séronégative ou séropositive.

La possibilité de don s’applique aux « donneurs, vivants et décédés, connus comme étant séropositifs pour le VIH, sous traitement antirétroviral stable et ayant un dépistage génomique du VIH négatif dans les douze derniers mois  », tandis que leurs organes pourront «  être greffés à des receveurs séropositifs pour le VIH en infection contrôlée ».

Environ 173 000 personnes vivent en France avec le VIH.

Les traitements antirétroviraux au long cours, qui permettent de contrôler l’infection jusqu’à rendre le virus indétectable dans l’organisme, peuvent entraîner une toxicité pour le foie et, pour certains, les reins.

Avec l’AFP