Meurtre d'un homme gay en Espagne : trois personnes en détention provisoire, 2 jeunes en centre pour mineur·es

Publié le

Trois personnes se trouvent en détention provisoire et deux jeunes ont été placé·es dans un centre pour mineur·es dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un jeune homme gay, a annoncé samedi 10 juillet le Tribunal de la Corogne. Une affaire qui a provoqué une vague de mobilisation en Espagne.

Manifestation à Barcelone le 5 juillet, après la mort de Samuel - DR

Samuel Luiz, un aide-infirmier brésilien de 24 ans, avait été retrouvé inconscient le week-end dernier aux abords d’une boîte de nuit de la Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, après avoir été passé à tabac.

Les secours n’avaient pu le ranimer et il était mort samedi 3 juillet des suites de ses blessures, l’annonce de son décès déclenchant alors une série de manifestations et de réactions politiques dans tout le pays.

Six personnes, dont une fille, ont été arrêtées entre mardi 6 et vendredi 9 juillet.

Parmi elles, cinq ont écopé de mesures préventives : après le placement en détention provisoire de trois personnes majeures, les deux jeunes arrêté·es vendredi ont été « placés dans un centre pour mineurs pour leur participation présumée dans le meurtre de Samuel Luiz  », a indiqué le tribunal de la Corogne dans un communiqué.

Aucune de ces personnes détenues ne connaissait la victime, avait déclaré jeudi la police à l’AFP.

Pour le moment, les responsables de l’enquête ne privilégient pas la piste d’un crime homophobe et gardent « toutes les hypothèses » ouvertes.

De père brésilien et né au Brésil, Samuel Luiz a été battu dans la rue par plusieurs personnes qui se sont acharnées sur lui sur une distance de 200 mètres.

D’après les médias, les premiers résultats de l’autopsie indiquent qu’il est mort des suites d’un traumatisme crânien causé par un coup de pied à la tête. Son père, Maxsoud Luiz, a raconté à la chaîne de télévision espagnole Antena 3 que son fils était avec trois amies au moment des faits.

Ses proches affirment que les agresseurs ont agi par homophobie et l’ont frappé en le traitant de « pédé ».

L’indignation a été d’autant plus grande en Espagne que ce crime s’est produit au moment où elle venait de célébrer la semaine des Fiertés LGBTI+. Plusieurs collectifs LGBTI+ avaient convoqué des manifestations pour le week-end du 10 et 11 juillet dans certaines villes, notamment à Madrid dimanche soir.

Avec l’AFP