Meurtre d'un homme gay en Espagne : plusieurs nouveaux suspects arrêtés

Publié le

L'enquête sur le meurtre le week-end dernier d'un jeune homme gay qui a suscité une vague d'indignation en Espagne a conduit à l'arrestation d'un quatrième suspect.

Manifestation à Barcelone le 5 juillet, après la mort de Samuel - DR

Mise à jour, 9 juillet, 14h45. Deux nouveaux suspects arrêtés

Deux nouveaux suspects, tous deux mineurs, ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête sur le meurtre le weekend dernier d’un jeune homme gay, portant à six le total des arrestations dans cette affaire qui scandalise l’Espagne, a annoncé vendredi 9 juillet la police.

Jeudi, l’enquête avait conduit à l’arrestation d’un quatrième suspect, avait annoncé la police.

Retrouvé inconscient

Samuel Luiz, un aide-infirmier brésilien de 24 ans, avait été retrouvé inconscient aux abords d’une boîte de nuit de la Corogne, dans le nord-ouest de l’Espagne, après avoir été passé à tabac. Les secours n’avaient pu le ranimer et il était décédé samedi matin des suites de ses blessures, l’annonce de son décès déclenchant une série de manifestations et de réactions politiques dans tout le pays.

Trois jeunes gens – deux garçons et une fille– avaient été arrêtés mardi.

La police a indiqué jeudi à l’AFP qu’une quatrième personne, un homme d’une vingtaine d’années lui aussi soupçonné de meurtre, avait été arrêté.

Il s’agit d’« un ami des trois autres », qui, comme eux, « ne connaissait pas la victime », a-t-on précisé de même source.

« Toutes les hypothèses » ouvertes

C’est pour cette raison que les responsables de l’enquête ne concluent pas pour l’instant qu’il s’agit d’un crime homophobe et gardent « toutes les hypothèses » ouvertes.

De père brésilien et né au Brésil, Samuel Luiz a été battu dans la rue par plusieurs personnes sur une distance de 200 mètres.

D’après les médias locaux, les premiers résultats de l’autopsie indiqueraient qu’il est mort d’un traumatisme crânien causé par un coup de pied à la tête. Son père, Maxsoud Luiz, a déclaré à la chaîne espagnole Antena 3 que son fils était avec trois amies au moment des faits.

Ses proches affirment que les agresseurs ont agi par homophobie et l’ont frappé en le traitant de « pédé ».

L’indignation a été d’autant plus grande dans le pays que ce crime s’est produit alors que l’Espagne venait de célébrer la semaine des Fiertés LGBTI+.

Avec l’AFP