« Beautiful Thing » : le chef d’œuvre du cinéma gay britannique ressort en salles en version restaurée

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Dès 1996, « Beautiful Thing » fait office de modèle, c’est le « coming of age » ultime et traite avec grâce de nombreux rites de passage de l’adolescence.

Glen Berry et Scott Neal dans « Beautiful Thing » - Splendor Films

C’est un film inoubliable. De ceux dont on se souvent des années après avec des petits pincements au cœur. En 1996, le dramaturge Jonathan Harvey (lire notre interview) adapte sa propre pièce de théâtre pour la chaîne de télévision Channel 4 et sa comparse Hettie Mac Donald, qui a mis en scène le spectacle mais n’a jamais rien fait dans le monde de l’audiovisuel, réalise le téléfilm. Le succès est tel que le film sort en salles en Angleterre mais également dans le monde entier.

Une histoire simple

L’histoire est simple, celle d’un petit groupe d’habitant·es d’un quartier populaire de Londres. Parmi eux Jamie, jeune ado gay rejeté par ses camarades et qui vit seul avec une mère forte-en-gueule, son jeune voisin Ste, régulièrement battu par un père et un frère violents et leur amie Leah, un esprit libre et hors-sol qui passe ses journées à fredonner les airs de Mama Cass.

« Coming of age »

Dès 1996, Beautiful Thing fait office de modèle, c’est le « coming of age » ultime et traite avec grâce de nombreux rites de passage de l’adolescence. Beautiful Thing, c’est une belle histoire d’amour gay, de celles dont chaque ado queer peut rêver, c’est une fable douce-amère baignée de soleil et ambiancée par les sublimes tubes de The Mamas & The Papas, le groupe de Mama Cass.

Ode à la solidarité

C’est aussi une sublime ode à la solidarité dans un quartier défavorisé où règnent les tensions exacerbées par un contexte économique difficile mais dans lequel, finalement, les habitant·es ont une affection profonde et discrète les un·es pour les autres.

Ce désormais classique indémodable ressort mercredi 30 juin en version restaurée, c’est le moment de se précipiter pour emplir son cœur de « belles choses » aussi simples et douces qu’un massage à l’huile de menthe ou qu’un slow dansé la tête haute.