Romas Zabarauskas, réalisateur de « Tomber pour Ali » : « Le cinéma m’a aidé à découvrir la diversité du monde et ma sexualité »

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Son dernier long métrage « Tomber pour Ali » sera le film de clôture de Chéries Chéris qui s’ouvre demain soir à Paris.

Dogac Yildiz dans « Tomber pour Ali » - Optimale Distribution
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Il est devenu incontournable en Lituanie sur les sujets LGBT+. En effet, le cinéaste Romas Zabarauskas est l’une des rares personnalités « out » dans son pays. Son dernier long métrage Tomber pour Ali sera le film de clôture de Chéries Chéris qui s’ouvre demain soir à Paris, avec le magnifique Ammonite de Francis Lee (Seule la terre), et il sera également membre du jury « fiction » de cette 26ème édition du festival. C’est à Lyon, au festival Ecrans Mixtes lors de la première française de son film que nous avons rencontré le réalisateur. 

Komitid : Comment le cinéma est-il entré dans votre vie ?

Romas Zabarauskas : Adolescent, j’ai pris des cours de théâtre pour jouer et j’ai très vite compris que je préférais réaliser. Le cinéma m’a aidé à découvrir la diversité du monde et ma sexualité grâce à des gens comme John Waters, Almodovar, Godard. Cela m’a apporté des représentations différentes et un regard sur les modes d’expression artistique. J’ai expérimenté des choses avec des amis et je suis parti étudier pendant deux ans en France, à Paris 8, car je parlais la langue et que c’était le pays idéal pour un cinéphile. J’ai aussi passé une année à New York pour ma licence de cinéma. J’ai voulu créer mes films en Lituanie en commençant par un court métrage qui s’appelait Porno Melodrama (2011), un triangle amoureux bizarre entre un couple gay lituanien et l’ex-copine d’un des deux. Le film avait été sélectionné à la Berlinale et c’est comme ça que ma carrière a commencé. Ensuite j’ai fait deux longs métrages indépendants, je suis très vite devenu mon propre producteur. Tomber pour Ali est mon premier film financé par le centre du cinéma lituanien.

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