« Cuir » : un spectacle circassien qui fouette le sang

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Entre lutte, danse et acrobaties, Arno Ferrera et Mika Lafforgue convient à un troublant face à face, où le dominant n’est pas celui que l’on croit.  Comment deux hommes parviennent-ils à créer une telle intimité sur scène ? À la veille de partir en tournée en France, Arno raconte…

« Cuir »- Nicolas Tep
Article Prémium

Mise à jour, 7 juillet 2021
Pour un corps à corps, c’en est un qui ne s’embarrasse pas de gestes barrière. Au plus près des spectateurs répartis des deux côtés de la scène, deux hommes harnachés de cuir s’agrippent, se rejettent, se chevauchent, jusqu’à ne former plus qu’un seul être, mi-humain mi-animal, une sorte de centaure, ou plutôt une « chimère, créature issue de la mythologie grecque » précise à Komitid Arno Ferrera, co-créateur du spectacle avec Mika Lafforgue.

Corps musclés et tatoués, visages taillés à la serpe, les deux hommes, magnifiques, se ressemblent et ce n’est pas voulu : « À la base, je voyais Mika complémentaire et différent de moi, explique Arno. Mais le corps s’adapte. Je trouve qu’on commence à devenir de plus en plus similaires. Je le découvre avec le regard des autres. » 

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