Karine Jean-Pierre devient la deuxième femme noire porte-parole de la Maison blanche

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Femme, lesbienne, noire. Karine Jean-Pierre a écrit une page d'histoire mercredi lorsqu'elle se présente au pupitre de la salle de la presse de la Maison Blanche.

Karine Jean-Pierre à la Maison Blanche, en mai 2021
Karine Jean-Pierre à la Maison Blanche, en mai 2021, première porte parole lesbienne - DR

Karine Jean-Pierre a écrit une page d’histoire mercredi lorsqu’elle se présente au pupitre de la salle de la presse de la Maison Blanche : elle devient la deuxième femme noire à assumer ce rôle prestigieux.

Or cela n’était pas arrivé depuis des décennies : la première fut Judy Smith, sous la présidence de George H.W. Bush, en 1991.

« Aujourd’hui est un grand jour à la Maison Blanche », a tweeté Jen Psaki, porte-parole de la Maison Blanche, qui cède donc temporairement la place à son adjointe.

 

« Karine Jean-Pierre fera son premier point de presse depuis le pupitre et marquera l’histoire », a-t-elle ajouté.

Née en Martinique de parents haïtiens, Karine Jean-Pierre devient aussi la première femme ouvertement lesbienne à prendre place, face aux journalistes, sur la prestigieuse estrade de la James S. Brady Press Briefing Room.

Longtemps figure du milieu associatif, la quadragénaire francophone a travaillé sur les deux campagnes de Barack Obama (2008 et 2012) puis à celle de Joe Biden en 2020 avant de rejoindre son équipe à la Maison Blanche.

Elle a déjà fait des points de presse depuis Air Force One, à l’occasion de déplacements présidentiels. Mais ces derniers sont moins impressionnants que le “briefing” quotidien, qui est retransmis en direct à la télévision et où le moindre faux-pas peut coûter cher.

L’apparition de Karine Jean-Pierre au pupitre prend un relief particulier car l’actuelle titulaire du poste prestigieux de White House Press Secretary, Jen Psaki, a indiqué qu’elle entendait céder la place d’ici un an.

Karine Jean-Pierre a souvent expliqué combien le parcours de ses parents avait eu impact déterminant sur ses choix et sa carrière.

« Je suis tout ce que Donald Trump déteste », expliquait-elle dans une vidéo pour l’organisation MoveOn dont elle fut un temps une des principales figures. « Je suis une femme noire, je suis lesbienne, je suis une mère ».

« Mes deux parents sont nés à Haïti et ils sont venus ici pour le rêve américain », ajoutait-elle, expliquant vouloir être position d’expliquer un jour à sa fille ce qu’elle avait fait, comment elle s’était mobilisée, face à la « folie » de la présidence Trump.

Avec l’AFP