Le gouvernement de Biden s'attaque aux discriminations contre les personnes LBGTI+ dans la santé

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Le gouvernement de Joe Biden s'est attaqué lundi 10 mai aux discriminations contre les patient·es gays et trans dans le milieu de la santé, prenant le contre-pied de son prédécesseur Donald Trump.

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Le président des États-Unis, Joe Biden - Stratos Brilakis / Shutterstock

« La peur de discriminations peut conduire certaines personnes à se priver de soins, ce qui peut avoir de lourdes conséquences pour leur santé », a souligné le ministre américain de la Santé Xavier Becerra dans un communiqué. « C’est la position du ministère de la Santé que tout le monde, y compris les personnes LGBTQ, doit avoir accès aux soins, sans risque de discrimination ou d’ingérence », a-t-il ajouté.

Cette décision intervient alors que plusieurs États républicains ont lancé une offensive jugée hostile aux jeunes trans, en leur interdisant notamment, comme dans l’Arkansas, tout traitement hormonal.

La mesure du gouvernement fédéral ne porte pas sur ce point spécifiquement, mais sur un dispositif de lutte contre les discriminations dans les structures de santé gérées ou financées par l’État fédéral.

Créé par la loi emblématique de 2010 du président Barack Obama sur la santé, il interdit notamment les discriminations « basées sur le sexe ». Or, pour les républicains, ce terme ne couvre que les différences entre les hommes et les femmes, pas les questions d’identité de genre ou d’orientation sexuelle.

En conséquence, le gouvernement de Donald Trump avait publié en 2019 une circulaire pour exclure explicitement les personnes gays et trans de ce dispositif. Les défenseur·es de ces minorités avaient craint que cela n’ouvre la voie à des refus de soins ou d’assurance, notamment pour la transition des patient·es trans.

Lundi, le gouvernement de Joe Biden a annulé cette circulaire en s’appuyant sur un arrêt de la Cour suprême des États-Unis qui, il y a un an, a interdit les discriminations contre les minorités sexuelles dans le domaine du travail.

«  La mission de notre ministère est d’améliorer la santé et le bien-être de tous les Américains, peu importe leur identité ou orientation sexuelle  », a expliqué la ministre adjointe de la Santé Rachel Levine, première personne trans à faire partie d’un gouvernement aux États-Unis.

Avec l’AFP