PrEP : Tous les médecins pourront bientôt prescrire le traitement préventif

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La Haute autorité de santé recommande que le traitement préventif du VIH soit désormais initiée par tout médecin, en ville comme à l’hôpital, et que sa prise en charge soit simplifiée.

Ça y est ! Cinq ans après sa mise à disposition en France, le traitement préventif du VIH ou PrEP (prophylaxie pré-exposition) peut désormais être initiée par tout médecin, en ville comme à l’hôpital, et sa prise en charge est simplifiée.

Cela fait suite à une recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) annoncée par communiqué. « La crise sanitaire que nous traversons, avec les confinements, la fermeture des CeGIDD et la surcharge des services hospitaliers qu’elle a occasionnée, a entraîné des retards de dépistage, une diminution des instaurations de la PrEP et fragilisé le suivi des personnes exposées au VIH, » explique la HAS dans ce communiqué. Selon Santé Publique France, 15 % des usager·ères de la PrEP n’avaient pas repris le traitement après le confinement.

Crise sanitaire

La PrEP peut être prescrite à toute personne qui le souhaite et qui a besoin de se protéger dans ses relations sexuelles. Elle associe deux antirétroviraux contre le VIH et permet aux personnes séronégatives d’éviter d’être contaminés. Depuis fin 2015, la première prescription, ainsi qu’un bilan complet des IST, est effectuée « uniquement par un médecin expérimenté au sein des hôpitaux, ou des Centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic » rappelle la Haute Autorité de Santé.

Dans un communiqué diffusé le 30 avril, le président de la Société Française de Lutte contre le Sida, Pascal Pugliese, souligne que «  la PrEP a désormais fait la preuve en vie réelle de sa très grande efficacité au niveau individuel et collectif, et de sa bonne tolérance, avec plus de 5 ans de recul en France et des données concordantes des régions dans le monde qui ont déployé la PrEP ».  

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Pour que cette recommandation devienne réalité, la balle est dans le camp de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM), saisie par la Direction Générale de la Santé, et qui doit traduire dans les faits cette recommandation de primo-prescription par tout médecin.

 

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