La situation des droits LGBT+ en Pologne « préoccupante », selon Clément Beaune

Publié le

La situation des droits des personnes LGBT+ en Pologne est « préoccupante », a déclaré lundi 8 mars le secrétaire d'état français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, après avoir rencontré des militant.es de cette communauté au cours d'une visite à Varsovie.

clement beaune gay coming out
Clément Beaune, secrétaire d'État aux affaires européennes - Gouvernement.fr

« Je ne suis pas venu donner des leçons. En revanche, il y a une situation préoccupante et ces échanges me l’ont confirmé  », a déclaré le secrétaire d’état français chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, pendant un point de presse lundi 8 mars.

« Très regrettable »

Le secrétaire d’État a en outre trouvé « très regrettable » le fait qu’il n’ait pas pu se rendre, contrairement à son souhait, dans une des zones « libres d’idéologie LGBT », décrétées par plusieurs communes en Pologne. «  Le message était que (…) il y avait des difficultés dans la situation sanitaire actuelle et que ça serait une sorte de mauvais geste, perçu comme tel », a-t-il déclaré.

« Mais, en revanche, je pense qu’on ne peut pas rompre le dialogue dans l’Union européenne, même quand les situations sont difficiles et qu’on a des désaccords », a-t-il souligné. « J’irai a un moment donné dans une zone anti-LGBT. Je reviendrai en Pologne. Il y aura d’autres occasions  », a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs mis en exergue les domaines de coopération entre la France et la Pologne, notamment dans les domaines de la politique énergétique, des taxes numériques et des questions environnementales. « Ce serait idiot  » d’arrêter de travailler ensemble sur des questions comme les taxes sur le carbone en raison de désaccords, a-t-il dit.

Clément Beaune a également rencontré des militantes polonaises des droits des femmes, dont Marta Lempart, qui a été accusée d’avoir organisé des manifestations contre un durcissement des lois sur l’avortement et encourt jusqu’à huit ans de prison.

Le secrétaire d’État qui a fait son coming out en décembre, avait à l’époque annoncé qu’il se rendrait dans une de zones « libres d’idéologie LGBT » qu’il a qualifiées de « scandale absolu  ».

Les droits LGBT+ sont devenus une question brûlante en Pologne, après l’arrivée au pouvoir en 2015 des populistes conservateurs de Loi et justice (PiS), qui font campagne contre ce qu’ils appellent «  l’idéologie LGBT  » et la comparent notamment au communisme.

Avec le soutien tacite du gouvernement, plusieurs communes se sont déclarées libres de « l’idéologie LGBT » en signe de protestation contre le soutien aux droits des personnes LGBT+ du maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, un des chefs de l’opposition.

Avec l’AFP