Agressions sexuelles : l'élue LR Nelly Garnier appelle à la création d'une commission spéciale par la mairie de Paris

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Nelly Garnier (LR) appelle, dans une tribune publiée par Le Monde, la mairie de Paris à mettre en place une commission spéciale de lutte contre les « abus de pouvoir et violences sexuelles commis » par des élus de la capitale.

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L'Hôtel de Ville de Paris - Aleksandr Butsenin / Shutterstock

« Il est temps que le milieu politique fasse son examen de conscience » : une élue LR appelle, dans une tribune publiée mardi par Le Monde, la mairie de Paris à mettre en place une commission spéciale de lutte contre les « abus de pouvoir et violences sexuelles commis » par des élus de la capitale.

Cet appel, lancé par la conseillère municipale du 11e arrondissement Nelly Garnier dans les colonnes du Monde, survient après plusieurs accusations de viols et d’agressions sexuelles visant ces derniers mois plusieurs élus parisiens qui, pour certains, ont depuis quitté leurs fonctions ou se sont mis en retrait.

« Ces violences ne sont ni des faits isolés, ni des dérives individuelles, ni des faits du passé, mais apparaissent au contraire comme des pratiques répandues et tues », estime la porte-parole du groupe Changer Paris de Rachida Dati.

« Je demanderai la création d’une commission spéciale présidée par une personnalité indépendante pour prévenir et travailler à la lutte contre les abus de pouvoir et les violences sexuelles et sexistes commises par des élus à l’encontre de collaborateurs ou d’administrés au sein de la Ville de Paris. »

« Il est aussi temps de déconstruire le mythe de l’homme politique séduisant »

« Une telle commission (…) constituerait un symbole important de prise de conscience », poursuit l’élue Les Républicains (LR). « Il est aussi temps de déconstruire le mythe de l’homme politique séduisant, homme à femmes, dont la capacité à consommer des femmes est le reflet de sa capacité à convaincre les électeurs, à charmer la France ».

La majorité municipale parisienne a été éclaboussée ces derniers mois par plusieurs accusations de viol, dont celles visant Christophe Girard, l’ancien adjoint à la Culture de la maire de Paris Anne Hidalgo, classées sans suite depuis par la justice en raison de la prescription des faits.

Contraint à la démission de l’exécutif parisien, l’élu du 18e, qui a toujours dénoncé des accusations sans fondement, a été la semaine dernière exclu du groupe “Paris en commun”.

En janvier, un élu du PCF, Maxime Cochard, a pour sa part été prié par son parti de se mettre en retrait le temps que toute la lumière soit faite sur les accusations de viol et d’agression sexuelle le visant, lui et son conjoint – accusations démenties par l’élu du 14e arrondissement.

En octobre, c’est l’ancien adjoint à la mairie de Paris Pierre Aidenbaum qui avait été contraint à la démission après avoir été mis en examen pour viol et agressions sexuelles. L’élu a toujours clamé son innoncence.

Le même mois, une enquête avait également été ouverte par le parquet de Paris après une plainte pour viol déposée contre un collaborateur d’Anne Souyris, adjointe EELV d’Anne Hidalgo.

Avec l’AFP