Décès de l'ancien parlementaire Jean-Pierre Michel, un des initiateurs du pacs

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L'ancien député et ancien sénateur socialiste Jean-Pierre Michel, un des initiateurs dans les années 1990 du Pacte civil de solidarité (pacs), est décédé dimanche 24 janvier à 82 ans, a-t-on appris de sources parlementaires.

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Le sénateur socialiste Jean-Pierre Michel - DR

Magistrat ayant participé, après mai 68, à la création du Syndicat de la magistrature dont il a été secrétaire général, Jean-Pierre Michel s’était engagé en politique en Haute-Saône. Il a été député de 1981 à 2002, puis sénateur de 2004 à 2014, et également le maire d’Héricourt pendant vingt ans.

Cet élu chevènementiste avait d’abord sans succès mis sur la table à l’Assemblée plusieurs propositions de loi pour « assurer des droits au conjoint survivant ». Devenu l’un des rapporteurs du texte créant le Pacs en 1998, il s’était trouvé aux avant-postes de la « guérilla parlementaire », qui a abouti dans la douleur au vote historique du 13 octobre 1999, durant la cohabitation sous la présidence de Jacques Chirac.

Comme sénateur, Jean-Pierre Michel a ensuite été en 2013 rapporteur du projet de loi sur le mariage pour tou.te.s, sous François Hollande.

Ce « fervent défenseur de l’égalité des droits » restera « le grand artisan législatif du Pacs », a souligné sur Twitter le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM), issu lui-même des rangs socialistes.

« C’était un grand républicain, profondément attaché à la défense des droits humains » et qui « avait l’égalité et la liberté de tous chevillées au corps », a salué sur Twitter le secrétaire d’Etat Joël Giraud.

« Il avait présidé la Commission des lois de l’Assemblée nationale en 1985 et combattu avec force et courage pour l’instauration du Pacs », a aussi rappelé l’actuelle titulaire Yaël Braun-Pivet (LREM). Plusieurs anciens parlementaires et élus locaux lui ont également rendu hommage.

En 2013, Jean-Pierre Michel avait adressé un courrier cinglant à la Manif Pour Tous, qu’il estime être « la pire des homophobies  », celle qui consiste à dire : « Je n’ai rien contre les homosexuels, j’ai plein d’amis homosexuels, mais je refuse l’égalité qui leur est due ». « Vous êtes dans le déni d’homophobie  », accusait alors le sénateur.

Avec l’AFP