Plus de 300 dignitaires religieux appellent à interdire les « thérapies de conversion »
Parmi ses signataires initiaux figurent des représentants anglicans, musulmans, juifs, bouddhistes et sikhs notamment.
Plus de 300 dignitaires religieux de 35 pays ont appelé mercredi à interdire les « thérapies de conversion » qui prétendent transformer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne, souvent pratiquées au nom de la foi.
Déclaration commune
Une déclaration commune a été publiée par la fondation britannique Ozanne à l’occasion d’une conférence organisée à Londres. Parmi ses signataires initiaux figurent des représentants anglicans, musulmans, juifs, bouddhistes et sikhs notamment, dont l’ancien archevêque sud-africain Desmond Tutu, prix Nobel de la paix et compagnon de lutte de Nelson Mandela.
« Nous demandons à ce que tout le possible soit fait pour mettre fin aux pratiques appelées communément “ thérapie de conversion ” et qui visent à changer, supprimer ou effacer l’orientation sexuelle d’une personne, de son identité de genre ou de son expression de genre, et nous demandons que ces pratiques néfastes soient interdites », déclarent-ils.
La thérapie de conversion, parfois appelée thérapie réparatrice, est largement considérée comme pseudo-scientifique, inefficace et dangereuse par les experts.
Si la pratique a été documentée aux États-Unis, où elle aurait concerné des centaines de milliers de personnes, elle existe « presque partout dans le monde », selon un rapport publié l’année dernière par OutRight Action International, une organisation de défense des personnes LGBTI (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres et intersexe) basée à New York.
« La religion est la raison la plus fréquemment citée », relève ce rapport, qui précise qu’à la mi-2019, seuls quatre pays avait interdit ces thérapies : Brésil, Equateur, Malte et Taïwan.
Elles sont cependant bannies à l’échelle régionale dans certains pays et des projets existent dans d’autres, comme la France ou l’Allemagne, pour les pénaliser. L’Allemagne où elles sont interdites pour les mineur.e.s.
Avec l’AFP
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