Inde : les personnes trans peuvent désormais déclarer leur identité de genre légalement via internet

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En Inde, depuis le 25 novembre, les personnes trans peuvent désormais déclarer leur identité de genre légalement en ligne via un nouveau portail gouvernemental.

Manifestation LGBT+ Inde/Shutterstock

Annoncé par le Ministère de la justice sociale et de l’autonomisation, le mercredi 25 novembre, le nouveau portail gouvernemental permettra aux personnes trans de faire certifier leur identité de genre par le magistrat de leur district sans se rendre dans les bureaux administratifs.

Nouveau portail

D’après Times of india, le ministère a déclaré que ce nouveau portail était fait pour aider à protéger la vie privée des personnes trans en leur permettant d’auto-déclarer leur identité de genre en ligne. Les personnes trans enregistrées recevront ensuite un certificat d’identité confirmant leur identité de genre exacte et une carte d’identité mise à jour leur sera remise sous 30 jours.

Le ministère de la justice sociale et de l’autonomisation a également déclaré que ce système aiderait le pays à créer une base de données de toute les personnes trans en Inde. Cette décision a quand même alerté la communauté trans qui pourrait aussi s’inquiéter de cette nouvelle base de données.

Ce mercredi 25 novembre marque aussi la première ouverture d’un centre d’hébergement pour les personnes trans sans abri et qui ont été rejetées de chez elles, à Vadodara, dans le Gujarat. D’ici le 31 mars 2021, il devrait y avoir de nouvelles ouvertures de centres d’hébergement pour personnes trans à Delhi, Mumbai, Chennai, Patna, Kolkata, Japiur, Raipur, Bhubaneswar et Manipur.

Ces deux nouvelles positives arrivent juste un an après que l’Inde a adopté un projet de loi sur le droit des trans qui a été qualifié de « déshumanisant » par les personnes trans.

Cette loi a été adoptée malgré l’opposition significative de la communauté trans, avec de nombreux articles reduisant les lourde peines pour les personnes reconnues coupables de crimes transphobes. La loi n’offre toujours pas de protection aux personnes trans dans les espaces publics ou sur le lieu de travail malgré une longue campagne des activistes et militants LGBT+.