Plusieurs associations saluent le travail de Jacques Toubon en tant que Défenseur des droits

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Qui l'aurait crû ? Jacques Toubon quitte l'institution sous les applaudissements de nombreuses associations LGBT+ et de lutte contre le sida.

Jacques Toubon

Qui l’aurait crû ? Critiqué à l’annonce de son entrée en fonction en tant que Défenseur des droits, en raison notamment de ses prises de position anti-égalité des droits, Jacques Toubon quitte l’institution sous les applaudissements de nombreuses associations LGBT+ et de lutte contre le sida.

Nommé pour six ans en juillet 2014, Jacques Toubon (79 ans) va céder sa place fin juillet à Claire Hédon, qui est actuellement présidente de l’ONG ATD Quart Monde.

Jacques Toubon, qui avait voté contre la légalisation de l’avortement et contre le pacs, a affirmé dès sa prise de fonction qu’il avait changé d’avis sur ces questions. Depuis, de rapports en recommandations, il a pris la défense des populations vulnérables et a rendu des avis tranchés et progressistes sur de nombreux questions LGBT+, notamment sur la transidentité, les personnes intersexes ou l’accueil des demandeurs d’asile LGBT+.

Plusieurs associations ont diffusé des communiqués pour saluer son travail à la tête du Défenseur des droits. Aides retient en particulier de son action son attention aux personnes malades. « Tout au long de son mandat, il a été un défenseur acharné des droits des personnes étrangères, tout particulièrement des personnes malades. Il s’est attaqué avec intransigeance dans la lutte contre les refus de soins et a dénoncé toutes formes de discriminations qui font obstacle à un accès effectif aux droits et à la santé. »

De son côté, la Fédération LGBTI+, dans un communiqué explicite et titré : « Finalement, Jacques Toubon nous aura épatés ! », affirme : « Par ses avis informés, ses décisions remarquées et ses publications éclairantes, le Défenseur des droits – épaulé par des équipes dont nous tenons aussi à saluer le professionnalisme et l’engagement – a contribué fortement à faire avancer le débat public en matière de droits fondamentaux, en particulier pour les personnes LGBTI. »

C’est peu dire que sa successeure est attendue au tournant. Comme le souligne Aides, plusieurs chantiers devront être menés et l’association espère que Claire Hédon « puisse poursuivre dans la voie empruntée par son prédécesseur. »

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