Corse : le maire d'Ajaccio dénonce une agression homophobe « insupportable » dans sa ville

Publié le

Laurent Marcangeli, le maire (DVD) d'Ajaccio a dénoncé vendredi une agression homophobe qui a eu lieu mi-juin dans sa ville,

Vue d'Ajaccio - bensliman hassan / Shutterstock

Laurent Marcangeli, le maire (DVD) d’Ajaccio a dénoncé vendredi une agression homophobe qui a eu lieu mi-juin dans sa ville, la qualifiant « d’insupportable » et assurant de sa volonté de « lutter contre toute forme de discrimination ».

Jeudi, « les associations Larcu et BCV-Aiacciu ont alerté la municipalité qu’une plainte pour “ coups et blessures avec ITT ” a(vait) été déposée au commissariat d’Ajaccio, à la suite d’une agression à caractère homophobe », relate dans un communiqué Laurent Marcangeli qui « condamne très fermement cette agression insupportable ».

« Les victimes de violences homophobes me trouveront toujours à leur côté : je leur dis tout mon soutien et toute ma solidarité », a-t-il ajouté, souhaitant « que toute la lumière soit faite sur cette affaire ».

Contacté par l’AFP, le parquet d’Ajaccio n’était pas en mesure de détailler les faits à l’origine de la plainte.

Cinq jours d’ITT

Selon France 3 Corse qui a rendu publique cette affaire, l’agression a eu lieu à la mi-juin, à la sortie d’un bar du centre-ville d’Ajaccio et s’est traduite par cinq jours d’ITT pour l’une des deux victimes. Deux jeunes hommes ont été pris à partie par quatre ou cinq personnes qui n’avaient pas apprécié de les voir s’embrasser.

« Nous vous informons qu’un couple de jeunes gays d’Ajaccio a subi une agression en bande pour s’être embrassés en public », a publié sur les réseaux sociaux l’association Arcu -LGBTI+ Corsica.

« Bien que choqués – et nous le sommes avec eux – d’avoir été victimes de coups et blessures avec ITT, dans leur propre ville, pour un simple baiser, ils ont porté plainte et sont déterminés à ne pas laisser passer », ajoute l’association qui assure que c’est « la deuxième agression avec coups et blessures à Ajaccio depuis le passage à tabac d’un touriste gay par une bande de jeunes adultes en août dernier ».

Classée sans suite

Sa plainte a été classée sans suite, précise l’association qui dénonce également un «  guet-apens tendu à Bastia par des adolescent.e.s à un adhérent de notre association », des faits qui n’ont « pas pu faire l’objet d’un dépôt de plainte », regrette l’association.

« Nous avons le droit d’aimer qui on veut en Corse, sans avoir à craindre pour nos vies, notre santé, nos familles, nos images, nos réputations », a-t-elle martelé.