Dix ans après sa mort, retour sur le parcours de Jean Le Bitoux, figure marquante du mouvement LGBT+

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Il est sans conteste l’une des figures militantes marquantes du mouvement LGBT+ de ces 50 dernières années. Jean Le Bitoux est mort il y a 10 ans, le 21 avril 2010 à l’âge de 61 ans. L’occasion de se pencher sur la vie de ce journaliste et militant gay, qui aura été de tous les combats, animé d’une révolte qui ne l’a jamais quitté.

Jean Le Bitoux (à droite) avec Yves Navarre, le 4 avril 1981, lors de la Marche homosexuelle - © Claude Truong-Ngoc / Wikimedia Commons
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Jean Le Bitoux a 20 ans en 1968. La jeunesse se libère des carcans bourgeois de l’après-guerre, lui aussi. Né à Bordeaux en 1948, il grandit sous la férule autoritaire d’un père militaire. « Tout était réglé. Je n’avais rien d’autre à faire qu’être le gentil objet fétiche de la bourgeoisie », analyse-t-il dans Le Gai Tapant, le documentaire qui lui a été consacré après sa mort. Intérieurement, il étouffe et les discours émanant de Mai 68 lui permettent de mettre des mots sur son rapport difficile à son milieu social : « Je suis un traître à ma classe. J’avais bien compris que j’étais un ennemi de la bourgeoisie et que je m’exprimerai un jour », poursuit-il.

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